Le CCOR, diffuseur de culture occitane depuis 1979

Depuis neuf ans, à l’angle de la place Foch, sur l’emplacement de la première calendreta ruthénoise, le Centre culturel occitan du Rouergue (CCOR) tient boutique 5 jours sur 7 avec l’Oustal del Patrimoni. Cette vitrine du patrimoine et siège de nombreuses associations occitanes n’est que la partie visible de l’iceberg créé en 1979 par Paul Bony, toujours à la tête de ce CCOR, dont la mission première reste la défense et la promotion de la langue et de la culture occitanes. Itinérant, le CCOR tient par exemple stand dans une trentaine de manifestations, telles que l’Estivada de Rodez, le marché des Aveyronnais à Bercy ou la fête de la châtaigne à Laguépie. En autonomie ou en partenariat, le CCOR pourvoit tout au long de l’année en conférences, animations, cours de langue, ou concerts.

"Ce sont nos racines"

Plus anecdotique, mais significatif d’un renversement des représentations, le CCOR dispose aussi de cette bonne adresse que s’échangent les jeunes, tombés sur le tard dans la marmite de l’oc attitude et qui veulent brandir sur la peau leur drapeau. Car, dans le repère qu’est l’Oustal de la place Foch, les T-shirt et les casquettes branchés oc font bonne et joyeuse figure, aux côtés des plus traditionnels livres, CD et DVD. Plus best-seller, il n’y a pas. Ce jour-là, Marlène Bony, 30 ans, "fille de" et vice-présidente de l’association qui la baigne depuis le berceau tient la boutique, en relais d’Adeline, 26 ans, d’origine brésilienne et nouvellement recrutée par le Centre culturel. Marie, 20 ans, vient de passer la porte. "À fond" dans la culture occitane, "car ce sont nos racines", Marie cherche un T-shirt made in aqui (fait ici) pour l’offrir à un ami, aussi "à fond" qu’elle.

Val Pal Res Macarel

Dans l’entourage de Marie, il y a aussi cet ami qui, pour avoir la culture occitane dans la peau, s’est fait tatouer une croix occitane. Moins définitif, le T-shirt branché oc est une valeur sûre de l’Oustal del Patrimoni. Les collections de Val Pal Res (très in aqui, puisqu’installé à Recoules-Prévinquières) ou de Macarel (implanté à Montpellier) rivalisent d’ingéniosité. Dans la mouvance de cette nouvelle vague, l’Oustal a franchi cette année le pas et dispose désormais d’un paiement en ligne dans sa boutique dématérialisée.