Prison de Druelle: les surveillants en alerte sur une surpopulation carcérale

  • Les cellules de Druelle ne sont pas équipées de lits superposés. Un frein à l'accueil de plus de 100 détenus selon l'administration pénitentiaire.
    Les cellules de Druelle ne sont pas équipées de lits superposés. Un frein à l'accueil de plus de 100 détenus selon l'administration pénitentiaire. Archives Centre Presse/José A. Torres
Publié le
Rachid Benarab

Prévu pour héberger 100 prévenus ou détenus condamnés à des peines de prison n’excédant pas 2 ans, le site de Druelle compte actuellement 60 prisonniers. Pourtant, certains n’hésitent pas à évoquer une prochaine surpopulation, ce qui contraindrait l’administration à modifier la disposition des cellules.

L’inquiétude est de mise chez les surveillants pénitentiaires de la nouvelle maison d’arrêt de Druelle. La cause: le risque d’une surpopulation carcérale dès cet automne. "C’est encore trop tôt pour en parler", s’excuse pourtant Christophe Thérond à l’évocation du sujet. Le surveillant, chef de file du syndicat Ufap-Unsa pénitentiaire, ajoute: "Le tract est prêt, j’ai déjà rencontré quelques politiques, mais je dois encore m’entretenir avec le sénateur Stéphane Mazars. Et c’est seulement lorsque je l’aurais fait que je contacterai la presse", précise encore le syndicaliste qui confirme, ainsi, les craintes de ses collègues ruthénois.

170 détenus à Druelle dès la rentrée ?

Conçue initialement pour accueillir des prévenus en attente d’un jugement et des condamnés à des peines de prisons n’excédant pas deux ans, la maison d’arrêt de Druelle dispose de 100 places, dont 10 en régime de semi-liberté. Pourtant, l’information qui circule ferait état de 170 personnes incarcérées sur place, dès la rentrée. Ce qui laisserait supposer de disposer des matelas au sol, car le mobilier est scellé et que la majorité des cellules sont individuelles.

Une estimation jugée "quelque peu fantaisiste" par la direction interrégionale des services pénitentiaires de Toulouse. "Déjà, s’agissant d’une maison d’arrêt, on ne peut pas savoir à l’avance combien elle hébergera de prévenus. Car ce chiffre découle en partie des affaires qui seront jugées au tribunal de Rodez", explique l’un des techniciens. "De plus, ajoute-t-il, la maison d’arrêt vient d’entrer en service. Il est préconisé, dans ce cas, une montée en charge progressive de l’équipement. La preuve, la maison d’arrêt ne compte actuellement que 60 détenus (38 condamnés, 22 prévenus), plus 3 placés en semi-liberté." Pour mémoire, en juin dernier, 49 détenus avaient été transférés de l'ancienne maison d’arrêt de Combarel.

"Pas de matelas au sol"

La direction des services pénitentiaires ne cache pas qu’un jour "les 100 places de Druelle seront toutes occupées. C’est indéniable, la population carcérale augmente partout en France. Il n’y a pas de raison qu’à Rodez cela soit différent". 
De là à dépasser ce chiffre, c’est une autre histoire. "À Druelle, contrairement à la grande majorité des pénitenciers français, il n’y a pas de lits superposés. Donc, pour accueillir plus de détenus il faudrait casser les lits existants pour les remplacer par des lits superposés. Franchement, ce n’est pas d’actualité. De plus, il n’est pas question de mettre des matelas au sol. Ce n’est donc pas la peine de créer des polémiques là où il n’y en a pas", conclut le technicien toulousain.

Voir les commentaires
Sur le même sujet
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?