Aveyronnaise Classic : Jérémy Tarroux double la mise

Près de 650 kilomètres de course et au bout du bout, dans la poussière de Montlaur, 54 millièmes entre deux hommes. Et deux expressions, forcément. La joie pour Jérémy Tarroux; une déception à peine masquée pour Marc Bourgeois. À moins d’une seconde près, les émotions auraient été contraires. Mais voilà, au prix d’une remontée fantastique, le sociétaire du club de Réquista est "allé la chercher" comme il dit.

Une dernière spéciale déterminante

À la force de la poignée des gaz, il s’est adjugé sa seconde Aveyronnaise Classic de rang, un an après avoir remporté l’édition des dix ans. Surtout, il n’a jamais désespéré, grillant la politesse au pilote du Languedoc-Roussillon dans l’ultime spéciale. Une habitude pour le Tarnais qui, l’an passé, était parti 6e lors de la dernière journée avant de triompher. Bref, au premier regard, Jérémy Tarroux a fait du Jérémy Tarroux. Mais pourtant, hier matin, il partait de loin. De 11 secondes sur Bourgeois, la faute à une chute la veille.

Minaudier finit en trombe

C’était sans compter sur ses habitudes et ses aptitudes de pilote venu du cross. Grâce aux départs inversés et donc aux pistes en mauvais état, il signait en effet trois des quatre scratches du jour. "J’ai tout donné, glissait à l’arrivée celui qui avait pris la 3e place en 2011. Je mérite aussi cette victoire. Mais je sais très bien que c’est un coup pour moi, un coup pour un autre." Hier, à Montlaur, c’était un coup de plus pour Jérémy Tarroux. Avec quatre scratches sur les onze spéciales des trois jours, Marc Bourgeois n’a pas non plus tout perdu puisqu’il a pris la place de dauphin, devançant Emmanuel Albepart.