Dimanche, le magasin Hyper U de Villefranche-de-Rouergue n’a pas rouvert ses portes. Récemment, la direction du magasin et FO ont ouvert un dialogue sur le dossier. En revanche, les responsables de l’enseigne pointent du doigt les disparités en matière d’ouverture de magasins sur le Villefranchois.
La pression syndicale et le soutien du représentant de l’État ont-elles eu raison de l’ouverture dominicale de Hyper U de Villefranche-de-Rouergue ? Après deux dimanches d’ouverture cet été, les responsables de l’enseigne ont souhaité ne pas poursuivre "l’expérience", comme cela avait été annoncé en son temps.
Vendredi 23 août, la direction du magasin et les représentants du syndicat FO se sont rencontrés pour évoquer le dossier. "Nous avons eu une discussion très ouverte avec les dirigeants du magasin villefranchois", explique Jérôme Nigris, secrétaire adjoint de l’union locale FO de Villefranche."Nous en sommes arrivés à la conclusion que le magasin n’ouvrirait plus le dimanche. C’est une victoire pour FO, mais c’est surtout l’occasion de déclencher des négociations avec le patronat pour assainir les règles en matière de travail dominical", précise-t-il. Pour Jean Davet, directeur administratif de Hyper U, deux points sont à distinguer. "Pour nous, cette ouverture le dimanche, en période estivale est un moyen de restaurer un chiffre d’affaires. Lors des deux ouvertures de cet été, nous avons enregistré des effets positifs. Nous avons même enregistré une hausse de 20% de fréquentation entre la première et la seconde ouverture".
"Il faut sortir du flou"
Mais, le directeur administratif le concède, même s’il en a le droit (les supermarchés alimentaires de plus de 400 m2 peuvent, s’ils le souhaitent, ouvrir le dimanche jusqu’à 13 heures), il n’est pas favorable à l’ouverture dominicale. Mais il déclare, rageur: "On nous fait la guerre pour ces ouvertures, et je vois des magasins ouverts le dimanche, et qui ne sont absolument pas des commerces alimentaires". Allusion faite à un magasin de décoration d’intérieur, Gifi, situé sur la route de Montauban.
"On a l’impression que pour certains, le parapluie est ouvert ! Nous avons signé des accords interprofessionnels en 2011 et 2012. En 2013, rien n’a été signé et nous nous trouvons dans cette situation", souligne Jean Davet. Dans ce contexte, la direction de Hyper U de Villefranche a adressé un courrier à l’inspection du travail pour que les règles en vigueur sur le travail dominical soient respectées."Il faut sortir du flou", clame le directeur administratif du Hyper U villefranchois. Du côté de l’union locale du syndicat FO, on annonce un retour à la table des négociations au cours du mois de septembre.
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