Rodez : bilan en demi-teinte pour le camping de Layoule

"Après des années de progression, cette année on fera moins bien que la saison précédente", explique Florence Miranda-Teissedre, régisseuse du camping municipal de Layoule. Il est vrai qu’avec un taux de remplissage plus proche des 60% que des 80% comme les autres années, le cadre de Layoule séduit moins.

Difficile de redresser la barre

Après un mois de mai et de juin "catastrophique", où le camping a souffert des mauvaises conditions climatiques, la période estivale n’a pas permis de redresser la barre. Un grand événement comme l’Estivada qui permettait généralement de remplir le camping, a handicapé un peu plus la structure cette année avec l’annulation de deux soirées sur les quatre prévues. Conséquences: "Des réservations annulées au dernier moment et des départs plus tôt que prévu, on n’a pas été gâtés". Et les écarts de température observés ses derniers jours n’arrangent rien, "pas plus tard que ce matin deux jeunes, qui vivaient sous la tente, sont partis à cause du froid", explique la direction. Le camping est principalement occupé par des retraités venus en camping-car, et des jeunes couples, "le manque d’activité et l’absence de piscine" empêchant l’accueil des familles. "Les parents veulent des activités pour divertir leurs enfants", analyse la professionnelle.

Malgré tout, certaines nouveautés comme le pass "My Rodez" à 8 euros  qui donne droit à des sept activités ont été très appréciées. "Les vacanciers sont très intéressés par ce concept, j’ai eu énormément de demandes, le prix attractif explique cet engouement. Il faut reconnaître qu’aujourd’hui les gens se positionnent énormément par rapport aux prix", souligne-t-elle.

Des habitudes qui évoluent

La position du camping au cœur du département, riche tant au niveau de son patrimoine que de ses paysages, permet d’offrir bien des moments agréables pour les campeurs. Entre les visites des villages comme Conques, Sauveterre-de-Rouergue ou Millau ou des régions comme le Lévezou ou la vallée du Tarn, il n’est pas rare pour les vacanciers de partir très tôt le matin et de rentrer tard dans la soirée. Malgré cet atout, la direction du camping constate un changement de mentalité. Les estivants souhaitent rester moins de temps sur un même lieu. "On est sur une moyenne de deux nuitées alors que les autres années, on était sur une moyenne de trois"constate la responsable de la structure. La régisseuse ne se démoralise pas pour autant. Combative, elle affirme: "On ne va pas se plaindre vu le contexte économique, et puis j’espère me rattraper au mois de septembre".