Assises : Marc Féral attend son procès à la prison de Druelle

Marc Féral n’est plus incarcéré au centre pénitentiaire de Villeneuve-lès-Maguelone. Accusé d’avoir assassiné à Espalion Jean-Paul Chardenoux, il y a trois ans presque jour pour jour, l’ancien gérant de la discothèque baraquevilloise Le Rétro, âgé aujourd’hui de 55 ans, est toujours dans l’attente de son procès devant la cour d’assises de l’Aveyron. Il a en effet obtenu son transfert dans la nouvelle maison d’arrêt de Druelle. "L’instruction étant terminée, rien ne justifiait qu’il reste dans l’Hérault", déclare son avocat montpelliérain, Me Luc Abratkiewicz. Et de confirmer l’accueil favorable qu’a reçu la sollicitation de son client auprès de l’administration pénitentiaire, soulignant alors que celui-ci est perçu comme étant "un détenu modèle".

M. Féral "effondré". Les proches de la victime "détruits"

Ce transfert est certainement à l’origine de la multitude de bruits qui ont circulé dans le département ces dernières semaines. Les uns prétendant que Marc Féral avait été libéré et placé sous bracelet électronique; les autres allant même jusqu’à avancer que l’ancien patron du Rétro se promenait dans les rues de Rodez. "Pour faire taire la rumeur", le conseil de Marc Féral indique d’emblée que celui-ci "n’a jamais formulé de demande de mise en liberté". Et d’ajouter que son client, "après ce qu’il a fait, est effondré": "Il assume son acte et reconnaît sa culpabilité. Même s’il ne reconnaît pas la préméditation". Du côté des parties civiles, la douleur est évidemment encore fortement ressentie. Ainsi, Me François-Xavier Berger, l’avocat de l’épouse et des deux enfants de la victime, souligne que "chaque année, il est évident que le mois d’août est difficile à vivre" pour les proches de Jean-Paul Chardenoux (il a perdu la vie le 18 août 2010).

"Ils revivent les faits !"

Il ajoute que ses clients"sont toujours dans le même état que le jour des faits: détruits par ce drame. Les enfants sont particulièrement marqués. Et ils angoissent à l’idée de croiser, un jour, Marc Féral dans les rues de Rodez ou en Aveyron". Cependant, accusé et victimes seront bien amenés à se retrouver face à face. Ce sera lors du procès devant la cour d’assises qui se tiendra début 2014, au palais de justice de Rodez. Très certainement au mois de janvier comme le laisse à penser l’ordonnance de mise en accusation du 4 févier dernier, rappelle Me Berger. "Le procès doit avoir lieu dans l’année suivant l’ordonnance de renvoi. On ne peut aller au-delà". Dans le cas contraire, l’accusé serait remis en liberté. Et là, il ne s’agirait pas d’une rumeur...