Les Ruthénois privés de cinéma durant près de trois semaines

Le regard des cinéphiles ruthénois se porte de plus en plus vers l’esplanade du foirail, où doit ouvrir le nouveau multiplexe cinématographique de la ville le 9 octobre. Dans le même temps, les deux actuels cinémas de Rodez (le Royal, situé boulevard Belle-Isle, et le Club, implanté avenue Tarayre) se préparent à tirer leur révérence. Un baisser de rideau définitif qui a même débuté puisque le premier est déjà actuellement en train d’être vidé. À ce propos, Yann Marie, le nouveau directeur du multiplexe, déclare que "le Club fermera ses portes dimanche 8 septembre au soir". Quant au Royal, son tombé de rideau est programmé "le soir du 23 septembre".

Les Ruthénois privés de cinéma pendant trois semaines 

"Pendant près de trois semaines, il n’y aura plus de projections à Rodez". De nouveaux horizons s’ouvrent donc pour les deux sites. Ce, sachant que des accords empêchent toute ouverture de nouvelles salles obscures, où se trouvaient celles du tour de ville et du Faubourg. Ainsi, l’immeuble du Royal devrait être démoli. Certes, "rien n’est définitif", confie Bernard Verlaguet, le PDG des cinémas de la ville, aussi propriétaire de l’immeuble depuis la fin des années 60. La démolition sera en effet entreprise, "s’il n’y a pas d’empêchement administratif". Il est vrai que l’édifice se trouve dans le périmètre protégé de la cathédrale.

"Au tout début du projet"

En lieu et place de l'actuel Royal, 15 logements pourraient voir le jour, sur cinq étages, ainsi que deux locaux commerciaux au rez-de-chaussée. Un aménagement qui promet également la création d’une vingtaine de places de parking. En revanche, il semble aujourd’hui difficile de définir une date de livraison de cette nouvelle construction.

Le Club cherche preneur

L’avenir des locaux qu’occupe le Club est plus incertain, pour ne pas dire inconnu. "Nous avons reçu le préavis de départ des cinémas récemment. Dans le courant de l’été", indique le propriétaire de l’immeuble, l’association diocésaine en l’occurrence. Une structure au sein de laquelle on ajoute que, "pour l’instant, nous n’avons connaissance d’aucun projet de réaménagement". Des habitations se trouvent dans les étages de cette construction du Faubourg; et concernant l’espace occupé durant encore quelques jours par Cap cinéma, "il est disponible à la location". Voire à la vente ! "Il s’agit d’une option qui n’est pas à écarter", reconnaît-on à l’évêché. Bref, "les deux options sont ouvertes" pour un site qui, de l’aveu même de son propriétaire, pourrait être transformé en théâtre ou salle de spectacle. Ou se diriger vers une vocation totalement différente après la réalisation d’importants travaux.