Le Millavois Hugues Richard se remet en selle pour la bonne cause

Sextuple recordman du monde en VTT, le Millavois Hugues Richard se remet en selle pour sa «Tournée des tours». Pour la bonne cause. Entretien.

Sept ans après avoir mis un terme à votre carrière, vous voilà de nouveau en selle pour un nouveau projet : la "Tournée des tours". De quoi s’agit-il ? Après ma blessure, en 2006, je me suis replongé dans les études, ce qui m’a permis d’obtenir mon concours de professeur de sports en 2011. C’est à cette période que j’ai recommencé à monter des escaliers en vélo, dans le but de soutenir Naévus 2000, une association que je parraine et qui vient en aide aux enfants malades de la peau. Grâce à l’appui de partenaires et de quelques mécènes, je vais me lancer, à partir du 26 septembre, dans l’ascension en vélo de nombreux monuments historiques (NDLR, le phare de Palavas, l’Atomium de Bruxelles, Rocamadour...). En médiatisant cette aventure humanitaire, mon souhait est de récolter des fonds pour le pôle de recherche, mais pas seulement.

C’est-à-dire ? J’ai envie de profiter de l’occasion pour parler des maladies rares chez les enfants. Il faut savoir, par exemple, que chaque dossier concernant les maladies de la peau est étudié par la sécurité sociale et tant que le stade de cancer n’est pas décrété, les frais engagés pour soigner ces enfants ne sont que très peu remboursés. Ce qui n’est pas normal. De plus, cette tournée va me permettre, en tant que cadre au ministère des Sports, de parler du dopage, d’intervenir dans des conférences et d’évoquer les dégâts psychiques et sanitaires sur tous ces sportifs de haut niveau qui ont touché aux produits. Aujourd’hui, le dopage gangrène beaucoup de sports, à tous les niveaux. Et ce qui est grave, c’est que les jeunes finissent par croire qu’il n’y a que comme ça qu’on devient performant...

Le planning de la tournée est-il déjà fixé ? Oui, la première étape aura lieu le 26 septembre. Je vais démarrer en douceur en m’attaquant au phare de Palavas (Hérault). Après j’enchaînerai sur l’Atomium de Bruxelles, ça sera une tout autre histoire avec 700 escaliers à "enquiller". En tout, j’ai prévu dix étapes au minimum sur un an. Et j’attends les autorisations pour d’autres, comme la statue de la Liberté à New-York.

À quelques jours de la première ascension, comment vous sentez-vous physiquement ? Je ne vous cache pas que même avec un vélo plus performant, j’ai un peu plus de mal à grimper. J’ai 42 ans, ça commence à faire (rires). Je ne vise pas de record, mais une performance dans la durée. Ça devrait donc le faire. J’ai un programme bien précis d’entraînement foncier, au Parc des sports de Millau, à Compeyre, et je m’y tiens depuis plusieurs mois. J’ai déjà gravi plus de 30 000 marches.