Clash. L’arrière droit du Roc handball, Samir Bendella, aurait "disjoncté" à l’issue d’un match amical face à Limoges. Le club est depuis sans nouvelles. Et le point de non-retour paraît atteint.
Le divorce pourrait bien être consommé entre Samir Bendella et le Roc Aveyron handball. La faute à un coup de sang de l’arrière droit survenu à l’issue du match amical face à Limoges (21-25), à l’Amphithéâtre, le 21 août. Dans les vestiaires, il aurait "un peu disjoncté, raconte un membre du club. Après le match, il était énervé. “Micho” (l’entraîneur Milenko Kojic) a demandé à tout le monde de se remettre en question et a parlé des arrières. Lui (Samir) a ensuite disjoncté."
"Dans sa tête, il est déjà parti"
Remises en question du travail du coach et insultes envers le Bosnien auraient alors fusé. Certains joueurs auraient même été visés devant un groupe médusé. "Dans sa tête, il est déjà parti". Si les détails demeurent flous et à prendre évidemment avec des pincettes, une chose est certaine : l’Algérien, qui est resté injoignable hier, est depuis invisible. Mais son comportement interroge et les raisons de cette colère divergent. Car le joueur arrivé de Lille à l’été 2009 est tout d’abord réputé pour sa discrétion. Seulement, depuis l’arrivée de Kojic à la tête de l’équipe la saison dernière, Bendella se serait montré "de plus en plus revendicatif, plus souvent absent également", selon Olivier Ferrand qui confie avec le recul: "On sentait que ça montait mais on comprend maintenant." Le recrutement d’un concurrent à son poste (Djozdje Calic arrivé hier), une première depuis sa signature, peut-elle également avoir mis son grain de sel ?
Le ROC se laisse un peu de temps
Dans ces conditions, et devant la violence du clash, demeure quoi qu’il en soit une question majeure: celle de l’avenir. "J’attends le retour et la version de Samir (Bendella) avant de prendre une décision, explique le coprésident. Mais si les faits étaient confirmés, on se passerait de ses services. Et puis, quand tu as tenu certains propos devant un groupe, c’est difficile de le réintégrer..." Quant au joueur, selon un proche, "dans sa tête, il est déjà parti". Et ça ne serait pas sans poser de problèmes.
D’abord car Bendella, sans toujours être régulier sur le parquet, s’était imposé comme un cadre et l’un des meilleurs marqueurs. Ensuite, car son remplacement à quelques jours de la reprise du championnat (le 21 septembre), s’il devait intervenir, ne faciliterait pas la tâche d’un club promu en N1 et déjà soumis aux contraintes d’un effectif réduit."On se laisse un peu de temps mais on garde la possibilité de recruter un ou plusieurs joueurs, confie Ferrand. Mais on reste très prudent financièrement." Et sur l’issue de cette histoire.
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