Viviez : Snam, leader dans le recyclage des batteries de véhicules hybrides

Le  directeur de la division clients de Honda Motor Europe Ltd, Koji Arai, et le président de Snam (Société Nouvelle d’Affinage des Métaux), Éric Nottez, ont signé cette semaine un "partenariat à long terme" entre les deux sociétés, dans les locaux de Honda Europe, à Slough, au Royaume-Uni. De par ce partenariat, Snam, basée à Viviez (environ 70 salariés) et à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), va devenir le responsable privilégié de la collecte et du recyclage des batteries des véhicules hybrides de Honda, après avoir fait de même Toyota voilà plusieurs mois. Cela concernera plus précisément les batteries industrielles de puissance nickel métal hydrure --NiMH-- et lithium ion, partout en Europe, ce qui fait de Snam le numéro 1 Européen dans ce secteur d’activités.

Assurer la traçabilité des batteries 

Pour cela, Honda Motor Europe et Snam ont mis en place un véritable programme européen visant à assurer la traçabilité des batteries en fin de vie, depuis leur collecte auprès des concessionnaires de la marque et des centres VHU (Véhicule Hors d’Usage) jusqu’à leur recyclage. Ainsi, chaque batterie en fin de vie sera collectée puis traitée dans les installations Snam de Viviez et Saint-Quentin-Fallavier. Chaque point de collecte du réseau Honda travaillera en étroite collaboration avec Snam pour gérer le traitement des batteries NiMH et li-ion "dans le respect des normes environnementales européennes", comme l’indiquent les protagonistes de ce partenariat.

Petit bémol conjoncturel…

Si ce nouveau contrat a évidemment de quoi satisfaire les dirigeants de Snam, ces derniers ne versent pas pour autant dans le triomphalisme. Le président Éric Nottez: "Dans le contexte économique actuel, avec des cours des métaux extrêmement bas et une parité euro/dollar peu favorable pour nos activités, il est vrai qu’il est difficile d’être confiant pour la pérennité des entreprises du secteur. Ce qui n’empêche pas Snam de continuer sa politique d’investissement lancée en 2010, dans l’objectif d’améliorer les conditions de sécurité et d’hygiène. Nous axons aussi nos actions pour la protection de l’environnement."

En clair, si le contrat signé avec Honda va permettre de "pérenniser l’activité de Snam à 10 ans et au-delà", le court terme sera probablement un peu plus compliqué à gérer pour Snam, qui ne fait donc pas exception dans le secteur du recyclage. Il va donc falloir faire le dos rond et trouver des solutions conjoncturelles pour passer le cap dans l’attente notamment que les cours des métaux remontent. Ce qu’Éric Nottez espère depuis déjà plusieurs mois.