Artisanat : une affaire de familles

L’artisanat est une composante clé de l’économie aveyronnaise puisqu’il concernait au 1er janvier 2013 dernier 6 363 entreprises, 14 033 salariés, 20% de la population active du département et 1,2 milliard d’euros de chiffres d’affaires hors taxes (estimation 2010 d’Aveyron Expansion). Chaque artisan n'est pourtant pas logé à la même enseigne. Difficile, en effet, de s’y retrouver dans la jungle des organisations professionnelles des artisans, pour qui n’en fait pas partie.

Ce qu'il faut retenir principalement c'est que l’UPA (Union professionnelle artisanale) représente la corporation au niveau national, comme le ferait le Medef pour le patronat ou la CGPME pour le patronat des petites et moyennes entreprises.

Au sein de l’UPA, l'on retrouve, ensuite, les trois grandes familles de l’artisanat, à savoir le bâtiment, les métiers de bouche et enfin la fabrication et les services: la Capeb (Confédération artisanales des petites entreprises du bâtiment), la CGAD (Confédération générale de l’alimentation en détail) et enfin la Cnams (Confédération nationale de l’artisanat des métiers et des services).

Trois familles 

Notons que ces trois grandes familles de l’UPA sont elles-mêmes structurées selon les métiers qu’elles représentent. On trouve ainsi, entre autres, l’Umih (Union des métiers de l’industrie hôtelière) parmi les composantes de la CGAD, ou encore la FNAA (Fédération nationale des artisans automobiles) au sein de la Cnams. Évidemment, chaque département a ses représentants. En Aveyron, c’est donc Laure Soulié-Deltell et Didier Bastide (Cnams) qui assurent la présidence de l’UPA. Un fauteuil qui change de famille tous les trois ans.

En 2014, c’est la CGAD qui prendra les commandes, avant la Capeb en 2017. Actuellement, Patrick Bounhol préside la Capeb, Philippe Cabrit et Véronique Drulhe sont à la tête de la CGAD. Enfin, chaque département peut s’appuyer sur sa chambre de métiers et de l’artisanat, présidée chez nous par Christine Sahuet. Il s’agit cette fois d’une chambre consulaire, apolitique, qui s’appuie en partie sur des subsides de l’État pour assurer la promotion, la réglementation, la formation (continue ou par apprentissage) et l’enregistrement des artisans.