Vendanges: une saison 2013 tardive

  • Le marcillac pèse pour moitié dans la production aveyronnaise.
    Le marcillac pèse pour moitié dans la production aveyronnaise. Repro Centre Presse
Publié le
Anthony Causse

Les premiers coups de sécateurs devraient être donnés aux alentours du 10 octobre, avec 15 jours de retard par rapport aux années précédentes. 

Les vendanges devraient débuter à Estaing et Millau (cépage gamay) aux alentours du 10 octobre, avec 15jours de retard par rapport aux années précédentes. Du côté de Marcillac (cépage mansois, moins précoce), le raisin devrait être récolté à partir du 20 octobre. Mais pas de stress du côté des producteurs. Michel Laurens, producteur de marcillac et associé de la SARL Laurens, semble serein sur ses vignes qui surplombent le village de Clairvaux-d’Aveyron, et ce malgré une saison qui a commencé en retard avec le mauvais temps du printemps.

L’été fut plutôt une bonne surprise. "On craignait des maladies particulières avec ce début d’année difficile mais au final, cela s’est plutôt bien passé". Mis à part autour de la région de Saint-Christophe, où quelques vignes ont connu la grêle pour la deuxième année consécutive. "Certaines parcelles ont perdu 50 % de leur production", souligne le producteur, qui prévient: "On reste en retard par rapport aux dernières années, mais après tout, on est dans la normale d’avant les années 1980".
Il faut, en effet remonter à 1984, pour retrouver une année aussi "tardive". La raison: le réchauffement climatique. "Avant, on n’avait pas des températures qui dépassaient les 30 degrés au mois de septembre. On était déjà content si cela arrivait durant les mois de juillet ou août", précise-t-il.

Maturité optimisée
Ce réchauffement permet de réduire le problème de la maturité du raisin. D’ailleurs, l’entreprise a pris quelques précautions: "On a supprimé du raisin de certaines souches afin de ne pas ralentir davantage la maturité du raisin. On préfère réduire la quantité pour garantir la qualité".
La réelle difficulté pour les vignerons réside dans la spécificité du mansois, avec une quantité de raisin qui varie d’une souche à une autre. Malgré cela, la récolte est en constante augmentation depuis trois ans. Nombreux sont ceux à espérer que 2013 ne fasse pas exception à la règle.

A retrouver également dans Centre Presse de mardi 17 septembre

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