Aveyron: l'enseignement catholique veut sortir de son "élitisme"

  • Claude Bauquis: "Si nous n'accueillons pas tout le monde, on crèvera à terme".
    Claude Bauquis: "Si nous n'accueillons pas tout le monde, on crèvera à terme". José A. Torres/Centre Presse
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Salima Ouirni

Quelques jours après la rentrée scolaire, Claude Bauquis, directeur de l'enseignement catholique, s'inquiète de la baisse des effectifs. Il se dit aussi favorable au changement de rythme scolaire... à terme.

Profitant de la rentrée scolaire, Claude Bauquis - le directeur diocésain de l’enseignement catholique - a voulu dépoussiérer l’image de l’école privée et surtout se positionner sur la charte de la laïcité.

"Elle ne peut pas nous être appliquée car nous ne pouvons pas faire abstraction de nos valeurs catholiques", explique le directeur qui partage un certain nombre de valeurs prônées par la charte mais pas la totalité de celle-ci. Affirmer ces valeurs religieuses semble aujourd'hui indispensable au directeur diocésain qui souligne, sans détour, que 'si nous n’accueillons pas tout le monde, et l’accueil fait partie des valeurs chrétiennes, on crèvera à terme. Nous ne pouvons pas rester élitistes'.

Erosion des effectifs en milieu rural

L’enseignement privé n’est pas à l’agonie dans le département, mais l’érosion des effectifs appelle forcément des solutions. "Pour cette rentrée, nous avons une baisse de 1 % des effectifs dans le département. Sur le Grand Rodez, ils ne cessent d’augmenter mais pas au point d’absorber les baisses constatées dans les écoles en milieu rural", détaille Claude Bauquis. L’Aveyron scolarise 30% des jeunes quand dans le reste des départements voisins, l’enseignement privé tourne autour de 15%.

Favorable à la semaine de 4,5 jours

Différencier l’école privée de l’école publique reste donc l’une des solutions pour continuer à exister, et ce positionnement peut passer par le nouveau rythme scolaire. Si aujourd’hui seulement deux écoles ont adopté la semaine des quatre jours et demi, cela ne signifie pas que le privé est contre. Bien au contraire: "Nous pensons que c’est bon pour l’enfant. Mais nous avons besoin de temps pour mettre en place le contenu du temps périscolaire".

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