Seriez-vous prêt(e) à suivre vos études en Aveyron?

  • L'université Jean-François-Champollion à Rodez permet de suivre les mêmes cours qu'à Toulouse.
    L'université Jean-François-Champollion à Rodez permet de suivre les mêmes cours qu'à Toulouse. Archives Centre Presse/José A. Torres
Publié le
Christophe Cathala

Mille cinq cents étudiants fréquentent les filières universitaires de la préfecture. Un choix souvent guidé par des raisons budgétaires, mais aussi par la présence de formations en adéquation avec les ambitions de ces jeunes gens. 

Ruthénois, Charlotte, Amandine et Gaspard sont trois copains de lycée qui intègrent cette année l’IUT. Et tous trois parlent d’une même voix: "Nous avons voulu rester à Rodez pour des raisons familiales… En fait en restant chez nos parents, nous n’avons pas besoin de louer un appartement. Cela permet de faire des économies…". Et de se reprendre à l’unisson, comme pour insister sur l’essentiel: "Mais il existait à Rodez la filière qui nous plaisait, c’est une chance!". Les voilà étudiants de première année en GEA, à deux pas de cet univers qu’ils auraient eu du mal à quitter.

"Plus avantageux"

L’IUT, c’est aussi le choix de Solène. À 18 ans, bac en poche, cette jeune Ruthénoise a rejoint le DUT Carrières juridiques créé cette année, pas fâchée "de rester ainsi à Rodez": "Je préfère cette formule à celle de la fac, à Toulouse ou ailleurs, tout simplement parce que c’est mieux adapté à mes attentes: on apprend bien dans des classes à 30 élèves maximum, et au niveau professionnel, c’est plus avantageux"

700 à 1000 euros par mois en première année

Quelles qu’en soient les raisons, nombre d’étudiants parmi les 1 500 qui fréquentent les filières universitaires dans le chef-lieu ont tous une bonne raison de rester au pays. À commencer par les contraintes financières guidées par la crise. Se loger, se nourrir, se déplacer, s’équiper, régler ses frais de scolarité et, plus simplement, vivre sa vie d’étudiant est de moins en moins à la portée de toutes les bourses. Entre 700 et 1 000 € par mois et par enfant, tel est évalué par la revue L’Étudiant au niveau national le budget d’un élève en première année d’université. Un budget qui explose pour les écoles supérieures aux frais de scolarité redoutables. Quand le pécule amassé au cours des mois d’été au fil des jobs saisonniers ne suffit plus, il devient nécessaire de solliciter les parents qui, sans jamais vouloir brider les ambitions, tentent de convaincre leurs enfants de mettre leur cursus en adéquation avec leurs finances.

"Pas laissée pour compte"

C’est le cas d’Aurélie, en première année de licence LEA à l’université Champollion de Rodez: "Mes parents n’auraient pas pu suivre financièrement si j’étais partie à Toulouse, assure cette jeune Ruthénoise. Cette année, je resterai chez eux tout en suivant des études universitaires en amphi, ce qui est plutôt sympa: je n’ai pas l’impression d’être laissée pour compte". Et comme 55 % des étudiants de Champollion à Rodez, elle est boursière. Une aide appréciable qui s’ajoute à la nécessaire maîtrise des coûts qu’impose le budget de certains ménages.

Elargir le choix

Pour autant, la plupart des étudiants rechignent à expliquer leur choix par la pression budgétaire. "Certes, je n’ai pas de problème de transport, mais comme je voulais faire de l’informatique, je n’avais aucune raison d’aller chercher ailleurs", plaide Rémy, Villefranchois de 18 ans qui a fait sa rentrée en DUT informatique à l’IUT de Rodez. Incontestablement, l’offre universitaire ruthénoise présente d’indéniables avantages. Faut-il encore élargir toujours plus les choix, ce que s’emploient à faire les élus, mais aussi les universités toulousaines. Et certains proviseurs, comme ceux des lycées Monteil et Foch rêvent même de classes préparatoires aux grandes écoles. Une fois de plus, tout est affaire de budget, celui de l’Éducation nationale, cette fois…

A retrouver dans Centre Presse, tous les lundis jusqu'au 21 octobre

Pourquoi ils ont choisi de faire leurs études à Rodez

Oui, la vie est moins chère que dans les grands centres urbains
55%
Oui, mon environnement familial peut m'aider à réussir
36%
Non, je recherche une vie étudiante plus développée
9%
Non, j'ai envie de me débrouiller tout(e) seul(e)
0%
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