Rodez : le foyer d’hébergement d’urgence souffle ses 10 bougies

Les animations se sont succédé, côte des Besses, dans le cadre du 10e anniversaire du foyer d’hébergement Jean Grenet. L’occasion pour les invités (partenaires sociaux et élus) de visiter les locaux, de visionner un diaporama retraçant les 10 ans de la structure. 

Un bel outil d’insertion

La structure qui affiche des taux d'occupations qui attestent d'une utilisation au maximum de ses capacités - "si on me donnait 25 places supplémentaires, je saurais les remplir", nous confiait d'ailleurs son directeur Sébastien Vervialle -  n’en reste pas moins "un très bel outil d’insertion". Cela fait un peu plus de 10 ans que le foyer a gagné la Côte des Besses, après avoir quitté les locaux de la cuisine centrale quand celle-ci était encore mitoyenne de l’ancienne salle des fêtes, place du Foirail. 

À l’intérieur de cette belle bâtisse au look moderne, les parties communes (foyer, réfectoire, coin TV, point internet) et les chambres individuelles ou collectives ont conservé leur aspect propre et accueillant, même si le confort y reste élémentaire. Du bout des lèvres, le directeur concède que l’équipe pourrait travailler dans de meilleures conditions si elle disposait elle-même de locaux moins exigus pour remplir les missions qui lui sont dévolues.

Exiguïté

Il suffit pour cela de se glisser dans le bureau du directeur pour en mesurer la véracité, de même qu’on apprend au détour d’une visite des lieux que l’une des trois chambres initialement réservées, depuis 2011, aux personnes ayant besoin de recevoir des soins médicaux, est en fait utilisée par le médecin de vacation qui vient justement les prodiguer… Le directeur préfère insister sur "la globalité de la prise en charge" assurée par une équipe pluridisciplinaire qui propose "un cheminement vers l’insertion." 

Durée d'hébergement en hausse

Ainsi, en complément des 26 places disponibles Côte des Besses, 24 autres places sont proposées en appartements, en ville, allant du T1 au T3, et accessibles aux personnes qui désirent s’inscrire dans le cadre d’un projet global et personnalisé. Une dernière statistique interne pointe enfin l’acuité de la crise actuelle : depuis 3 ans, on constate une augmentation de la durée moyenne des hébergements, signe que c’est de plus en plus long et difficile de reprendre pied. Alors que dans le même temps, signale Sébastien Vervialle, "il peut arriver de plus en plus souvent de perdre son toit de manière brutale et inattendue." Vingt-cinq places de plus ne seraient donc pas du luxe...