Les craintes des agriculteurs vous paraissent-elles justifiées?

Victime de sa (mauvaise) réputation, le loup ? Certainement. Car à peine commence-t-il à "montrer le bout de son nez en Aveyron" que déjà des éleveurs se mobilisent pour déclarer que "l’élevage en plein air et le loup sont in-com-pa-ti-bles !"

Un message clair que n’ont pas manqué de rappeler, hier après-midi, les porte-parole de la FDSEA et des JA, au sortir d’une réunion (la première) de la cellule de veille et d’observation, à la DDT (Direction départementale des territoires) à Bourran. Assis à la table, des techniciens et partenaires intéressés par la gestion du loup, les représentants de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles et des Jeunes agriculteurs ont clairement exprimé leur opposition de principe à la présence du loup. 

Problème de cohabitation

"La cohabitation ne marche pas", clament-ils. "Les éleveurs qui les subissent doivent faire face à des conditions de vie et de travail inacceptables." Et de réclamer dans la foulée "que tout soit mis en œuvre pour prélever les 24 loups (4 ont déjà été tués)qui doivent l’être au titre de l’année 2013 en France. Mais aussi des moyens plus efficaces pour le faire". On impute au loup 7000 victimes en 2012 (dans le même temps les chiens errants en auraient tué 10 fois plus) et 15 M€ de dépenses (entre gestion, protection et indemnisation des éleveurs victimes de ses crocs). Des chiffres qui, selon les éleveurs, "sont largement suffisants pour dire que la présence de l’animal est inconcevable en Aveyron". Ou alors en cage.