Le Sporting Decazeville nage dans le bonheur

Un premier succès, de surcroît dans un derby, du beau jeu, de la hargne, des tribunes pleines... La valise ne pouvait pas être plus pleine pour le Sporting hier. Enfin si, le bonus offensif aurait pu être le clou d’une belle journée. Mais bon, personne ne fera la fine bouche. Car rien n’était gagné d’avance. La qualité individuelle de Figeac n’est plus à prouver. Celle collective est, en revanche, encore à revoir. Et ça, Decazeville le savait. Dès l’entame, les joueurs du Bassin ont pris au cou leurs hôtes.

Comme souvent, quand le SCD joue sur son pré, il est transfiguré. Malgré que dans la bataille des tribunes, les Figeacois ont plutôt bien rivalisé avec les Aveyronnais. Ce qui a d’ailleurs donné quelques échanges plutôt comiques. Et oui, c’est aussi ça les derbies ! Sur la pelouse, les joueurs n’en avaient que faire. Et faisaient grimper le score rapidement. Malkhaz Urjukashvili répondait parfaitement à Jérôme Accorsi. Dans le sillage du buteur géorgien, les avants decazevillois fatiguaient sérieusement leurs homologues. Les Figeacois étaient littéralement en marche arrière sur chaque ballon porté. Et leur 2e ligne Jacques Jean-Simon en faisait les frais. Carton blanc. À un de plus, le Sporting se montrait efficace.

Figeac assommé en cinq minutes

De Duffard à Petitjean en passant par les centres jusqu’aux ailiers, les locaux se régalaient en envoyant du jeu comme aiment dire les entraîneurs. Et cela payait au bout d’une demi-heure. Solide, Jean-Marcel Cabec transmettait parfaitement à Loïc Aguemoune qui n’avait plus qu’à donner un coup d’accélérateur et se jetait dans l’en-but. Dominateur, le Sporting était récompensé par ce premier essai avant d’assommer complètement les Lotois trois petites minutes plus tard. Cette fois-ci, c’était aux avants de faire le boulot. Au sortir d’un magnifique groupé pénétrant, Pierre Duffard rusait tous ces anciens coéquipiers en partant petit côté pour aplatir. Ça méritait bien un petit "chambrage" au passage...

Les Figeacois, eux, riaient jaune. Bien impuissants et dominés dans tous les fondamentaux, ils ne pouvaient que récolter la foudre. L’orage, lui, arrivait à grand pas. Pas sur Figeac mais sur Camille-Guibert. Des trombes d’eau s’abattaient sur la pelouse et coupaient le rythme de la rencontre. La deuxième période, disputée sous un déluge par moments, n’allait pas franchement être animée. De coups de pieds en coups de pieds, les visiteurs ne se laissaient pas abattre et revenaient petit à petit. Mais bien incapable d’inquiéter les Decazevillois dans leur camp, le GSF faisait le choix de prendre les points au pied. Oui, Jérôme Accorsi est toujours une valeur sûre dans le domaine. Il passait trois pénalités, dont une sur la ligne des 50 mètres dans les arrêts de jeu, pour permettre aux siens de repartir avec le point de bonus défensif. Malkhaz Urjukashvili, impérial dans ses tentatives hier (5 sur 6), assurait le succès des siens. Au grand bonheur de tous.