Cransac : le thermalisme soigne aussi le tissu économique

  • Depuis quatre ans, la fréquentation de l’établissement thermal ne cesse d’augmenter.
    Depuis quatre ans, la fréquentation de l’établissement thermal ne cesse d’augmenter. PHB
Publié le
PH.B. et F.C

Cransac. Pour les acteurs de l’économie départementale, l’activité thermale "à la cransacoise" se positionne clairement comme un atout incontournable sur les terrains de la santé, du bien-être et du tourisme.

"Le thermalisme cransacois est devenu un atout touristique et économique pour le bassin decazevillois et le département" commentait, le président d'Aveyron Expansion, Arnaud Viala à l'occasion des 10 ans de la structure. Ce double aspect, touristique et économique, se vérifie chaque année un peu plus. La fréquentation des Thermes de Cransac va crescendo et affiche une progression bien supérieure à celle que l’on constate au niveau national. Cette saison, l'établissement thermal dépassera vraisemblablement le seuil des 4 000 curistes (sécurité sociale). L’établissement de la Chaîne thermale du Soleil -leader mondial du thermalisme- démontre ainsi qu’il a encore de belles perspectives d’évolution devant lui. Pour preuve, au cours des derniers exercices, la hausse de la fréquentation s’est avérée constante: 3800 curistes l’an dernier, 3600 en 2011, 3480 en 2010, 3180 en 2009...

Le poumon de Cransac

D’un point de vue économique, le thermalisme est devenu le poumon de Cransac. On est sans doute loin des chiffres indiqués par les ratios nationaux (100 curistes supplémentaires induisent 10 emplois nouveaux), puisque ces derniers ne prennent pas ou peu en compte les spécificités locales. Il est évident qu’un curiste local, ou même aveyronnais, a moins d’impact sur l’économie du territoire qu’un curiste extérieur au département, qui doit être logé, nourri, blanchi et auquel on doit proposer des loisirs, des animations, des visites de sites touristiques... À ce titre, l’un des éléments forts à retenir de l’évolution du thermalisme cransacois tient dans l’élargissement de son audience. La critique récurrente longtemps avancée par les thermo-sceptiques était l’origine très (trop) locale des curistes, d’où de faibles retombées économiques.

50 emplois directs

Aujourd’hui, le directeur de l’établissement thermal Christophe Échavidre révèle que 51% des curistes cransacois sont originaires de régions hors Midi-Pyrénées et 62% ne sont pas Aveyronnais. Des gens qui viennent donc de loin et qui, de fait, dépensent sur le territoire. Ceci étant, le centre thermal génère à lui seul 50 emplois directs, soit 42 équivalents temps plein, même si pour la grande majorité cela court sur les neuf mois que dure la saison thermale. À cela, il convient d’ajouter tous les emplois indirects. Cela passe par le poste blanchisserie, qui est externalisé, et tout ce qui concerne la maintenance: espaces verts, électricité, ascenseurs, réfrigération, automatisme, vitres... Enfin, n’oublions pas l’ensemble des emplois induits: hôtellerie, restauration (neuf restaurants ou "tables" sur la seule cité thermale), hébergeurs (plus de 100 meublés dédiés à cette activité), commerce, artisanat, équipements collectifs (le seul pôle touristique emploie par exemple cinq salariés)... Tout un ensemble propre à «soigner» l’économie locale et départementale.

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