Fin des cabanières de Roquefort : quel impact sur l'économie aveyronnaise ?

  • À l’origine, Soud’étain a été créée par Jean-Paul Gardes, pour l’étain du Roquefort.
    À l’origine, Soud’étain a été créée par Jean-Paul Gardes, pour l’étain du Roquefort. CP
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Centre Presse Aveyron

Roquefort. L’abandon par Roquefort société de la feuille d’étain pour envelopper ses fromages aura des répercussions sur Soud'étain, une entreprise viviézoise, principal fournisseur de la société fromagère.

Le 13 septembre dernier, lors d’un comité d’entreprise, les dirigeants de Roquefort société ont fait part de leur volonté d’arrêter le "plombage manuel" des fromages, ainsi que l’abandon de la feuille d’étain, au profit de l’aluthène. Une information qui inquiète, notamment dans le Bassin, où la société Soud'étain a été créée spécialement pour ce marché en 1988.  Jérôme Gardes, l’un des deux cogérants, avec Pascal Soulages, de l’entreprise basée à Viviez, confirme l’information. Il s’agit d’une "mauvaise nouvelle" confirme Jean-Paul Gardes. 

Leader français 

Pour autant, cette entreprise familiale qui est leader français et emploie sept salariés a eu l’intelligence de mettre plusieurs fers au "four",si bien que, lorsqu’elle sera impactée -à terme d’un an environ- cela sera moins brutal. "L’abandon de l’étain pour Roquefort société ne date pas d’hier, atteste Jérôme Gardes. C’est vraiment une vieille affaire qui se précise depuis deux ans. On parle de façon cyclique d’une prochaine norme européenne qui bannira l’étain de l’alimentaire. Quand on ajoute à cela le fait que l’étain est un métal cher, on fait le tour de la question…"

Norme européenne

La réglementation européenne en question n’est toujours pas intervenue, mais cela n’a pas empêché Roquefort société de prendre les devants puisqu’elle a déposé un brevet pour l’aluthène. "Reste que si Roquefort société représente deux tiers environ de notre production d’étain, les autres affineurs ne sont pas dans cette démarche", précise toutefois Jérôme Gardes, qui met par ailleurs en doute la qualité du produit de substitution. Enfin selon lui, si d’aventure l’Europe accouchait d’une telle réglementation, les autres affineurs seraient toujours à même de demander une dérogation… Cela ne constituerait pas une première !

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