Rodez : la réalité des chiffres de la fiscalité... selon la municipalité

La gauche s’est émue des propos tenus récemment par Yves Censi. Le député UMP de la 1re circonscription et candidat déclaré à la mairie de Rodez a dénoncé "la gestion calamiteuse" de la Ville et qualifié "d’incompétente" l’équipe municipale actuelle. La réponse de la municipalité ne s’est pas fait attendre. Et pour être sûr qu’elle soit bien entendue, la Ville n’a pas hésité à employer les grands moyens.

Ainsi, en plus d’un courrier signé du maire Christian Teyssèdre, arrivé hier matin dans la boîte aux lettres des Ruthénois, une conférence de presse était parallèlement donnée à l’hôtel de ville autour des thèmes de l’endettement et de la fiscalité. L’occasion pour Jean Delpuech, l’adjoint aux finances de la Ville qui "s’est senti visé" par les critiques, "de donner la réalité des chiffres". Ou plutôt "sa" réalité.

Rodez, une ville "très bien gérée"

Car, comme l’on peut s’en douter, ils ne correspondent en aucun point avec ceux brandis par le rival de l’UMP. Et dans un exercice où il excelle, l’argentier de la commune a tenté de démontrer que la Ville était "très bien gérée".

Bref, tout un discours, et certaines vérités, déjà répétés maintes fois depuis des mois par le chef de la majorité. Sauf qu’en dévoilant tous ces chiffres, Jean Delpuech a certes démontré que la commune est à ce jour faiblement endettée, mais il a aussi pointé, indirectement, le faible taux de réalisation des travaux qui n’est que de 50%. Si ce même taux était de 70% (un taux plus normal) la Ville devrait certainement avoir recours à un nouvel emprunt pour le financer, donc de nouvelles dettes. Finalement, les retards de chantiers actuellement constatés à Rodez arrangent sûrement bien les choses...