Pareloup : les campeurs "illégaux" passent à l'action

  • Lundi soir, 120 personnes se sont réunies à la salle des fêtes de Salles-Curan. Ensemble au sein du «Comité de défense de Pareloup», ils ont essayé de trouver des réponses.
    Lundi soir, 120 personnes se sont réunies à la salle des fêtes de Salles-Curan. Ensemble au sein du «Comité de défense de Pareloup», ils ont essayé de trouver des réponses. CP
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Centre Presse Aveyron

Salles-Curan. Les propriétaires terriens qui ont élu domicile sur les berges du lac de Pareloup et auxquels l'Etat a demandé de déplacer leurs mobile-homes ont décidé de se fédérer pour tenter de trouver une issue "favorable".

L’atmosphère était électrique, lundi soir, dans la salle des fêtes où près de 120 personnes s’étaient retrouvées, parmi lesquelles on comptait quelques commerçants locaux et quelques élus. Un «Comité de défense de Pareloup» est né ce soir-là, afin de défendre les campeurs «solitaires» (hors terrains de camping) ayant installé leurs caravanes et mobil-homes sur les bords du lac, dans la bande des 100 mètres protégée par la loi littoral, et afin d’appuyer leurs demandes et démarches face à l’administration.

Du provisoire qui dure

Lorsqu’ils ont acheté leur bout de terre, et signé devant notaire, ils savaient qu’ils n’avaient pas le droit d’y prendre racine sous peine de démolition de leur bâtisse. Mais voilà, le cadre idyllique et enchanteur de Pareloup leur a fait oublier la loi, et chacun a voulu se créer son petit paradis, avec pelouse fleurie, arbres et arbustes, garage pour la voiture, appentis pour ranger tondeuse et planche à voile… Ils se sont tous sédentarisés, certains empêchant même le libre passage au bord du lac par l’installation de fils de fer barbelés.

A Pareloup, on se pose -beaucoup- de questions... 

Sont-ce quelques plaintes auprès de la préfecture qui ont agacé en haut lieu ? Provenaient-elles des patrons de campings qui voient là un manque à gagner ? Ou venaient-elles de promeneurs du dimanche qui ne trouvent plus un espace libre pour pique-niquer les pieds dans l’eau ? Au printemps, des photos ont été prises depuis un bateau et les propriétaires des parcelles ont reçu un courrier émanant de la préfecture, leur demandant de bien vouloir retirer leurs habitations légères avant le 3 novembre. Exception faite pour les installations de plus de 3 ans, si les campeurs peuvent prouver qu’ils occupaient les lieux avant cette date.

... sans trouver encore de réponses 

Comment éviter de démonter ? Que faut-il faire ? se demandent les personnes concernées. Demander un report pour mieux s’organiser, comme le proposent ceux qui admettent être hors la loi ? Laisser venir sans rien faire en sachant, toutefois, qu’un délai peut être accordé sur demande jusqu’à la fin janvier, sinon une contravention sera dressée, avec, de toute façon, enlèvement obligatoire de l’habitation et convocation au tribunal pénal ? Que personne ne bouge pour exprimer le ras-le-bol général et faire poids avec une forte mobilisation des personnes intéressées ? Aller au-devant des maires des cinq communes concernées, rencontrer député, sénateur, préfet ? Beaucoup de points d’interrogation qui devront, rapidement, trouver des réponses. C’est le rôle de l’association qui vient de naître, sous l’impulsion de Michel Salvayre (ASPTT) et de Georges Migayrou.

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