Environnement. En marge du futur parc régional, le plateau de l’Aubrac voit aussi et enfin s’activer son site Natura 2000. Une première réunion publique doit se tenir bientôt en Aveyron pour sensibiliser les agriculteurs.
Créé en 2008, le site Natura 2000 du plateau de l’Aubrac est concrètement actif depuis deux ans. "Peu de politiques ont accepté d’entrer dans cette structure. La communauté de communes de l’Aubrac lozérien a décidé d’en être l’opératrice", explique Laure Andrieu, chargée de mission du comité de pilotage. En poste depuis deux ans, elle arpente le plateau à la rencontre des agriculteurs "pour proposer des aides financières en demandant en retour de mener des actions environnementales".
Des agriculteurs "frileux"
À l’instar du futur parc naturel régional (PNR) de l’Aubrac, les prémices de la sensibilisation à ce nouveau site n’ont pas été faciles. "Plutôt frileux", confie en ce sens Laure Andrieu qui travaille en lien avec l’association d’émergence du PNR et la chambre d’agriculture de l’Aveyron pour organiser prochainement une réunion publique sur le département à l’attention des agriculteurs. "Une cinquantaine d’agriculteurs cantaliens ont des terres sur le site Natura 2000 mais ils sont bien plus encore en Aveyron à avoir des parcelles d’où l’importance de communiquer sur ce sujet".
Parmi les actions menées, Florian Caraveo, technicien à la fédération pour la pêche et la protection du milieu aquatique de la Lozère, a présenté lors de réunion du comité de pilotage des travaux de mise en défense et de plantation de ripisylve (végétations au bord d’un cours d’eau, NDLR), menés en partenariat avec l’AAPPMA de Nasbinals et le lycée d’enseignement général et technologique agricole (Legta) de Saint-Chély-d’Apcher sur le cours d’eau de Nasbinals, en vue de maintenir une population d’écrevisses à pattes blanches en forte régression.
25 à 30 contrats en 2014
"Nous proposons d’engager 25 à 30 contrats pour l’année 2014 sur le site du plateau de l’Aubrac. La commission régionale agri-environnementale (CRAE) de cette fin d’année devrait nous suivre sur cet objectif. Ce bilan de contractualisation reste très satisfaisant au vue des autres sites du département, étant donné la création récente du site Natura 2000 mais aussi la très courte période de végétation de ce site de moyenne montagne qui limite fortement la réalisation des diagnostics écologiques", conclut Laure Andrieu. À pas de loup, le site Natura 2000 fait donc son chemin sur l’Aubrac. Une nouvelle rassurante pour le devenir du territoire, avec l’espoir que les Aveyronnais entrent aussi dans la partie à l’image de leurs voisins lozériens.
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