Syrie: l'armée reprend une localité stratégique

  • Image tirée d'une vidéo YouTube montrant un bombardement dans la ville de Daraa en Syrie, le 16 octobre 2013
    Image tirée d'une vidéo YouTube montrant un bombardement dans la ville de Daraa en Syrie, le 16 octobre 2013 YouTube/AFP - -
  • Photo fournie par la présidence syrienne montrant Bachar al-Assad à Damas, le 15 octobre 2013
    Photo fournie par la présidence syrienne montrant Bachar al-Assad à Damas, le 15 octobre 2013 Sana/AFP - -
  • Un rebelle syrien en arme dans la ville de Deir Ezzor en Syrie, le 15 octobre 2013
    Un rebelle syrien en arme dans la ville de Deir Ezzor en Syrie, le 15 octobre 2013 AFP - Ahmad Aboud
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AFP

Les rebelles ont lancé un assaut mercredi contre la prison d'Alep tenue par l'armée dans le nord de la Syrie, les violences ne connaissant aucun répit pendant la mission des experts internationaux qui ont vérifié onze sites chimiques dans le pays.

En fin de soirée, de violents combats opposaient les troupes du régime contrôlant la prison, à des groupes rebelles et jihadistes dans les locaux de la direction du centre pénitentiaire, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

La prison, l'une des plus grandes du pays où sont détenues des milliers de personnes, était assiégée depuis avril dernier par les rebelles qui cherchaient à en prendre le contrôle.

Près de Damas, l'armée, appuyée par le Hezbollah libanais et des volontaires irakiens, a en revanche effectué une avancée en reconquérant une troisième localité au sud de la capitale, Boueida, selon l'OSDH et les médias officiels.

Et dans le sud du pays, au moins 21 personnes, dont quatre enfants, ont été tuées dans l'explosion d'un véhicule dans la province de Deraa. Des militants ont accusé le régime d'avoir posé des explosifs sur la route, tandis que l'agence officielle Sana a indiqué que "21 terroristes ont été tués alors qu'ils piégeaient un véhicule".

En dépit des combats, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargée de superviser le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, a annoncé avoir "terminé les opérations de vérification sur un total de onze sites parmi ceux qui étaient identifiés" par le régime de Bachar al-Assad.

L'OIAC a également indiqué avoir vérifié la destruction d'équipements de production sur six sites.

La soixantaine d'experts mobilisés se concentrent pour l'instant sur la vérification de la liste qu'ont fournie le 19 septembre les autorités syriennes, qui comporte 20 sites de production et de stockage des armes chimiques.

La mission des experts, qui doit être achevée d'ici au 30 juin 2014, a été décidée à la faveur d'un accord russo-américain, alors que les Etats-Unis menaçaient le régime de frappes après une attaque chimique meurtrière imputée à l'armée le 21 août près de Damas.

Opposition désavouée

La Néerlandaise Sigrid Kaag, une idéaliste amoureuse du Moyen-Orient, a été officiellement nommée à la tête de la mission conjointe ONU-OIAC, qui devrait compter à terme une centaine de personnes.

Face à la guerre de plus en plus complexe en Syrie qui a déjà fait plus de 115.000 morts selon l'OSDH, l'opposition est plus divisée que jamais, désavouée par les rebelles combattant le régime sur le terrain.

Près de 70 groupes rebelles combattant dans le sud du pays ont affirmé qu'ils ne reconnaissaient plus la Coalition nationale syrienne, qui chapeaute les groupes d'opposition.

"Nous retirons notre reconnaissance à tout groupe prétendant nous représenter", affirme un porte-parole dans une vidéo, citant "la Coalition et ses responsables".

Cette annonce intervient après le désaveu cinglant de 13 principaux groupes de la rébellion fin septembre, et la menace du principal groupe d'opposition de quitter la Coalition si elle participait à des négociations de paix espérées mi-novembre à Genève.

Le Conseil national syrien (CNS) a annoncé qu'il ne prendrait pas part à Genève-2, portant un coup sérieux à la crédibilité de ces négociations convoquées par les Américains, qui soutiennent l'opposition, et les Russes, qui soutiennent Damas.

Face à l'afflux de Syriens, dont plus de deux millions ont quitté leur pays en guerre, la Bulgarie envisage d'installer une clôture de 30 kilomètres afin de mieux contrôler sa frontière avec la Turquie, par laquelle passe un nombre croissant d'immigrants clandestins.

Et Amnesty International a accusé jeudi l'Egypte d'arrêter et d'expulser des centaines de réfugiés syriens ayant fui la Syrie, dénonçant le placement d'enfants en détention et la séparation de familles au cours de ces retours forcés vers le pays en guerre.

De son côté, pressé par le Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés, le président François Hollande s'est engagé à accueillir 500 réfugiés syriens en France, selon le HCR.

D'autre part, un médecin habitué à opérer dans les pays en guerre a proposé aux jihadistes qui retiennent deux journalistes français en otage de les libérer "contre des soins chirurgicaux pour les blessés de la zone de Raqqa où la prise d'otages a eu lieu".

Ces deux journalistes -Nicolas Hénin et Pierre Torres- ont été enlevés le 22 juin dans le nord de la Syrie.

Source : AFP

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