Primaires PS à Marseille: les Marseillais nombreux aux urnes

  • Samia Ghali et Patrick Mennucci, candidats PS aux municipales de Marseille, le 13 octobre 2013 à Marseille
    Samia Ghali et Patrick Mennucci, candidats PS aux municipales de Marseille, le 13 octobre 2013 à Marseille AFP - Anne-Christine Poujoulat
  • Samia Ghali, candidate PS aux municipales de Marseille, le 15 octobre 2013 à Marseille
    Samia Ghali, candidate PS aux municipales de Marseille, le 15 octobre 2013 à Marseille AFP/Archives - Boris Horvat
  • Patrick Mennucci, candidat aux municipales de Marseille, le 14 octobre 2013 à Marseille
    Patrick Mennucci, candidat aux municipales de Marseille, le 14 octobre 2013 à Marseille AFP/Archives - Bertrand Langlois
Publié le
AFP

Les sympathisants de gauche votaient nombreux dimanche à Marseille pour le second tour de la primaire socialiste, un scrutin qui doit décider qui de Samia Ghali ou de Patrick Mennucci affrontera le sortant Jean-Claude Gaudin (UMP) aux municipales de 2014.

Après les couacs du premier tour, les 55 bureaux ont cette fois-ci globalement ouvert à l'heure et seuls "des problèmes mineurs" ont été signalés, selon le secrétaire national aux fédérations du PS Alain Fontanel.

La participation, elle, s'affichait en hausse de 13,5% à la mi-journée, avec plus de 7.500 votants. "Les Marseillais se passionnent pour ce match entre deux fortes personnalités, après un vote qui avait déjà mobilisé très largement dimanche dernier (20.734 électeurs)", s'est félicité lors d'un point presse M. Fontanel.

Premier à mettre son bulletin dans l'urne dans son secteur du centre-ville, le député Patrick Mennucci, venu en famille, affichait un air détendu. Un peu plus tard, c'était au tour de Samia Ghali, très souriante, dans le 7e arrondissement où elle réside, loin de son secteur des 15-16e arrondissements (nord).

Une "atmosphère pesante"

L'élue des quartiers Nord, 45 ans, part avec une longueur d'avance après être arrivée en tête (25,25%) devant Patrick Mennucci (20,65%), 58 ans, qui peut lui se prévaloir du soutien de trois des quatre candidats éliminés, seul le conseiller général Christophe Masse (14,29%) n'ayant pas donné de consigne.

Après un entre-deux-tours explosif, les deux candidats, pourtant invités à rester discrets par la Haute autorité des primaires (HAP), ont fait des déclarations politiques à la presse, ce qu'a "regretté" Alain Fontanel.

La sénatrice a réitéré ses attaques contre le "gouvernement", estimant qu'il s'était "mêlé de cette campagne alors que ce n'était pas sa place", et la "bande à Mennucci". Ce dernier a pour sa part appelé de nouveau au "rassemblement" pour "donner un nouveau destin à Marseille et tourner la page du guérinisme".

Les bureaux de vote, ouverts jusqu'à 19h00, avaient été placés sous haute surveillance par la HAP, chargée de superviser le scrutin, après un premier tour perturbé par des problèmes de listes d'émargement, fausses ou incomplètes, et surtout l'affaire "des minibus" - des véhicules loués par Samia Ghali pour emmener les électeurs aux bureaux de vote.

Dimanche, l'autorité qui avait dit porter une "attention toute particulière" à ces moyens de transport, certes "légaux" mais qui ne doivent pas "remettre en cause le libre choix de vote" en arborant les couleurs d'un candidat, a estimé que "tout était rentré dans l'ordre", alors que les minibus se faisaient invisibles dans la ville.

Pas d'incident donc, mais une "atmosphère pesante" dans les fiefs de chaque candidat, les deux camps se surveillant du coin de l'oeil, notait un observateur sous couvert d'anonymat.

Dans le 1er arrondissement, à deux pas de la Canebière, une jeune femme, qui n'a pas souhaité donner son nom et ne s'était pas déplacée au premier tour, expliquait être venue apporter sa voix à Patrick Mennucci, car, juge-t-elle, "la gauche n'aura aucune chance aux élections si c'est Samia Ghali qui passe".

Myriam, elle, a choisi la sénatrice, "une combattante, à qui on peut faire confiance". Dans les quartiers Nord, c'est un plébiscite en sa faveur: "Samia Ghali est formidable. Ce qu'elle dit, elle le tient", s'enthousiasme Patricia, qui voit en elle "l'espoir" de ces "quartiers oubliés".

Rassemblement compromis après la primaire

Ce second tour intervient après une semaine lors de laquelle les candidats ont échangé coup pour coup. La sénatrice a ainsi accusé son rival d'être "le candidat de Paris, de Matignon", tandis qu'après avoir tenté de calmer le jeu, Patrick Mennucci la taxait vendredi de "candidate du système" Jean-Noël Guérini, le président du conseil général tombé en disgrâce à la suite de ses démêlés judiciaires.

Après pareilles accusations, le rassemblement derrière le candidat désigné semble difficile, même si le PS espère réunir l'ensemble des candidats dimanche soir. Mme Ghali a même laissé planer le doute, samedi, sur son avenir au PS, si elle arrivait deuxième.

La primaire avait pourtant pour but d'insuffler "une dynamique populaire de mobilisation" dans une fédération des Bouches-du-Rhône sous tutelle depuis mars, afin de mettre fin au règne de Jean-Claude Gaudin, 74 ans, aux commandes de la ville depuis 1995.

Autre primaire socialiste, à Aix-en-Provence, où deux candidats socialistes, Edouard Baldo et Jacky Lecuivre, s'affrontent également dans un duel beaucoup moins médiatisé.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?