Rallye : Dorian Delagne, le jeune pilote aveyronnais qui monte

  • L’an passé, le pilote du Bassin et sa copilote Caroline Puel avaient découvert le Rouergue avec une Fiesta R1 et leur team habituel, Auriol Compétition.
    L’an passé, le pilote du Bassin et sa copilote Caroline Puel avaient découvert le Rouergue avec une Fiesta R1 et leur team habituel, Auriol Compétition. DR
Publié le , mis à jour
Maxime Raynaud

À 21 ans et après seulement une année de rallye, le pilote d’Agnac a remporté samedi dernier le volant de la Rallye Académie. À la clé, une participation au Critérium des Cévennes avec une Twingo R1 et dans une équipe professionnelle.

C’est un aboutissement. "On espère que ce n’est qu’un début" corrige Jean-Pascal Delagne. Qu’importe finalement le qualificatif, l’important est ce qu’a réalisé son fils Dorian, samedi.

Au Critérium des Cevennes

Sur la piste du pôle mécanique d’Alès (Gard), le pilote d’Agnac s’est tout simplement adjugé le volant de la Rallye Académie. À 21 ans, et après une seule année de rallye à son actif, la performance n’en est que plus belle. Et la récompense à la hauteur du défi: participation au Critérium des Cévennes (31 octobre-2 novembre), avant-dernière étape du championnat de France des rallyes, le tout à bord d’une Twingo R1 et dans une équipe professionnelle comptant dans ses rangs l’actuel leader du championnat de France juniors, Florian Bernardi. Difficile de faire mieux.

Talent et coup de volant

Mais ce "cadeau" n’est pas tombé du ciel. Dorian Delagne a dû aller le décrocher. Au talent et au coup de volant. Pas facile quand on sait que d’autres jeunes loups aspiraient comme lui arracher le sésame et être repéré par Éric Fabre, créateur de la Rallye académie et ancien champion de France.

"J’étais plus stressé qu’avant de prendre le départ d’un rallye", confesse d’ailleurs l’Aveyronnais, étudiant en école de commerce à Toulouse dans le civil. Son père, ancien pilote retiré depuis 1993 et un dernier Rouergue à bord d’une Mercedes, n’en menait pas large non plus. "C’était très dur à vivre. Cette attente, cette incertitude... Et puis je ne le voyais même pas courir..."

Chrono et entretiens individuels

Il y a plus tranquille comme situation, c’est vrai. Sous des trombes d’eau, au volant d’une 206 de rallye et sur un circuit asphalte d’1 km, les candidats devaient en effet d’abord passer le cap des sélections le samedi matin. Puis les demi-finales l’après-midi avec, difficulté ajoutée au simple chrono, des entretiens individuels face à un jury jugeant du comportement à bord, de l’attitude, etc. Deuxième à l’issue de l’avant-dernière marche, Dorian Delagne "n’était pas dedans, peste cet amateur de sports extrêmes. Et puis, lors de la finale (3 pilotes en lice), dès que je suis entré dans la Twingo R1, je me suis libéré. En fait, je me suis réveillé au meilleur moment".

Désormais, les Cévennes, épreuve qu’il a déjà pu découvrir l’an passé avec son habituelle 106 rallye classe N1, l’attendent lui et sa copilote Caroline Puel (22 ans). C’est donc logiquement qu’il trépigne. "Il me tarde d’y être, avoue-t-il. Mais on va représenter le team, la sélection. Il ne faudra pas faire n’importe quoi." 

"Arriver au plus haut"

Car le gars du Bassin, élevé au grain du sport automobile -"à deux mois, mes parents m’avaient emmené au rallye de Monte-Carlo"-, sait pertinemment ce que signifie cette opportunité. "Cette sélection représentait beaucoup. De l’avoir gagné peut aider pour la suite, c’est un coup de projecteur. Et puis, les trophées sont des tremplins. Il faut passer par là. On est dans notre logique."

Une logique qui doit lui permettre d’"arriver au plus haut". L’an prochain, il espère d’abord en passer par le championnat de France juniors au volant d’une DS3 R1. Son père avait raison. Ce n’est que le début.
 

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