La zone d'activité de Boisse-Penchot en eaux troubles

Après avoir servi de cadre récemment à une compétition de moto enduro, la zone d’activité de Boisse-Penchot a retrouvé la quiétude dans laquelle elle est plongée depuis quatre longues années.

Les élus espéraient un remplissage rapide

Porté par la communauté de communes de la Vallée du Lot, cet espace de développement économique de 32 740 m2, répartis en six lots en bordure de la RD840, a été réalisé en lieu et place de l’ancienne centrale thermique à charbon. En 2008, à l’époque de sa réalisation qui a mobilisé une enveloppe de 600 000 €, les élus de la communauté de communes rurales, sûrs d’eux, évoquaient "un remplissage rapide".

Des "contacts" très secrets

Mais la crise est passée par là et aujourd’hui, il n’y a toujours rien. Hormis ponctuellement quelques effets d’annonces. D’abord un transporteur, puis une entreprise de confection métallurgique. Des noms d’entreprises ont même été avancés comme Atinov, ou encore plus récemment la société voisine d’Usicap. Difficile toutefois d’en savoir davantage sur ces "contacts" tant ils semblent être classés Secret défense. Reste que, pour l’heure, la zone d’activité est vide. 

La faute à la crise?

Un vide qui n’inquiète toutefois pas le président de la communauté de communes, Jean-Claude Couchet. "La conjoncture économique n’est pas idéale", se borne-t-il à rappeler. Le site, en bordure de l’axe, non loin de Figeac et à quelques encablures de la communauté de communes urbaines dont les zones d’activité affichent presque toutes complet, est pourtant idéalement placé. Visiblement pas pour tout le monde.

Les pieds dans l’eau

En effet, selon un technicien communautaire qui préfère rester anonyme, "on ne devrait pas voir de sitôt des entreprises investir la zone. Du moins pas dans sa configuration actuelle. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter la carte des risques naturels". D’un clic sur internet, on constate en effet que la quasi-totalité des lieux peut se retrouver sous l’eau en cas de crue du Lot ou du Riou Mort. "Mais le pire, ajoute-t-il, c’est qu’en réalisant la zone, les architectes ont matérialisé sa route d’accès le plus en amont du site (au niveau de la RD840). Donc, potentiellement, à l’abri d’une grosse crue. Quant à l’espace dévolu aux entreprises, il est nettement plus bas. Donc beaucoup plus facilement inondable…"

"Manque d'attractivité du territoire"

Pas de quoi inquiéter Jean-Claude Couchet pour qui le problème est à chercher ailleurs. "La route est là où elle est. J’ai travaillé des années à la centrale thermique et il ne s’est jamais rien passé", relativise-t-il préférant mettre une nouvelle fois en cause, "la crise et le manque d’attractivité du territoire". En attendant, la commercialisation des lots (à 9 €/m2) reste ouverte.