Marcillac : la colère des salariés de Filtrauto
85 des 105 salariés veulent saisir la justice après que le direction a supprimé un jour de repos pour améliorer la productivité.
"Trop, c’est trop. Après la suppression cet été du transport collectif, c’est désormais un jour qui nous est volé avec ces 13 jours de RTT imposés sous couvert de gains de productivité !"
Confrontés depuis le début de l’année au non-respect de l’accord des 35 heures mis en place depuis 2000 à Filtrauto Marcillac (et qui fait état de 14 jours de RTT, confirmé deux fois par un courrier de l’inspection du travail), 85 salariés, sur les 105 concernés, ont décidé de saisir la justice. En leur nom, Ghislaine Cerles, déléguée syndicale CGT de Filtrauto et secrétaire du comité central d’entreprise du groupe Sogefi (auquel appartient le site marcillacois), a retiré hier au tribunal les 85 saisines. "On pense que c’est un test, pour voir jusqu’où ils peuvent taper dans la poche des salariés. Et bien, là, on leur montre que ça ne se fait pas comme ça !" Et la déléguée de saluer le courage qu’il a fallu aux 85 salariés pour enclencher cette action, qui nécessitera par saisine le déboursement de 35 euros en timbre fiscal. Les dossiers constitués seront déposés courant novembre.
Bénéfices
En parallèle à ce dossier, le syndicat s’inquiète du 3eplan social annoncé jeudi dernier par Sogefi (94 emplois supprimés en Loire-Atlantique). Une annonce mise en perspective avec les 23,8 millions d'euros de bénéfices du groupe.
"Pour Filtrauto, 6 millions d'euros ont été versés aux actionnaires. Au titre de la prime de partage des bénéfices, les salariés ont touché 61 euros…", lâche, désabusée, une salariée de Filtrauto.
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