Decazeville : l'aire des gens du voyage confirme son attractivité

"L’ouverture de cette aire dès 2007 a considérablement modifié le rapport entre les gens du voyage et les habitants du Bassin, car il permet de respecter le mode de vie d’itinérance et de ne pas confronter directement des populations qui ne se connaissent pas vraiment et ne se comprennent pas toujours", expliquent les services de la communauté de communes Decazeville-Aubin.

Plus d’occupation, moins de personnes

L’aire d’accueil des gens du voyage, sur les hauteurs de Decazeville, continue à présenter des chiffres de fréquentation relativement élevés. Ainsi, en 2012, le taux d’occupation s’est situé à plus de 74 %, contre 76 % en 2011 (65 % en 2010, 54 % en 2009).

Paradoxalement, le nombre de personnes accueillies est en recul, pour être passé de 328 en 2011 à 297 en 2012. L’accentuation de la sédentarisation chez les "habitués" de l’aire decazevilloise explique en grande partie ce paradoxe. Ces derniers, qui trouvent ici la propreté, des interventions éducatives et un accompagnement social, n’éprouvent plus "la quête d’un ailleurs".

La durée du séjour des familles, globalement en hausse, confirme cette tendance (le séjour de neuf mois et plus est par exemple passé de 0 à plus de 10 % des familles entre 2008 et 2012). Concernant le profil des résidents, on peut retenir que la part hommes/femmes est parfaitement équilibrée (à quasiment 50/50), tandis que les enfants de moins de 18 ans représentent environ 40 %.

Plus de 120 000 € de budget

L’aire d’accueil est toujours gérée par l’association Acces Logement, dont les quatre salariés interviennent à temps partiel dans le fonctionnement au quotidien de l’équipement. Un équipement qui génère un compte d’exploitation qui, grosso modo, entre produits et charges, s’établit entre 124 000 et 121 000 €. Dans ce cadre, le droit de place a été fixé à 1,20 € par jour, le produit total de cette recette (associé aux prix de l’électricité - 0,12 €/kWh - et de l’eau - 2,16 €/m3) se situant à 15 500 €.