Pensez-vous que trop d'investissements soient consacrés au tourisme?

"En privilégiant le tourisme au détriment des aspirations de la population, la municipalité se rend coupable d’un saccage de la vie sociale à Villefranche", lâche André Valentin, président de l’association Citoyens en Bastide. "Nous voyons tous les jours des actions qui sont faites en dépit de l’avis des gens qui vivent et qui travaillent au quotidien dans la bastide", ajoute-t-il.

"Parc d'attractions"

Pour les membres de l’association, la cité de Villefranche-de-Rouergue est en train de devenir un lieu "à touristes". "Aujourd’hui, nous avons des travaux en cœur de ville qui le transforment en un parc d’attractions", fustige André Valentin. Le président de l’association fait ainsi allusion aux travaux de la place Notre-Dame et notamment à l’aménagement fontainier qui doit être installé au centre de la place. "Les attentes des habitants du centre-ville ne sont absolument pas prises en compte", dit-il. L’homme pointe du doigt les difficultés rencontrées par les riverains de l’hyper-centre à pouvoir évoluer et vivre dans leur ville.

"On n’est pas Sarlat!"

"On veut une belle place pour le marché, mais ce ne seront pas les touristes qui feront vivre les commerçants du quartier, ce sont les habitants qui, tous les jours, vont à leur rencontre. Et aujourd’hui, cela devient de plus en plus difficile", lâche-t-il. "On n’est pas Sarlat ! On ne joue pas dans le même registre. Mais ça, je ne sais pas si le maire s’en rend compte", assène André Valentin.
Selon Didier Eches, autre membre de l’association, mieux prendre en compte les aspirations des habitants serait souhaitable. "L’impression de ne pas être entendu est récurrente à Villefranche". Dans cette optique, l’association Citoyens en Bastide proposera une série de réunions d’information à destination des Villefranchois sur des thématiques relatives à la vie de la commune. La première devrait être consacrée à la santé.
"Notre but est de réfléchir à ce qui pourrait rendre la ville plus agréable à vivre et non en faire une coquille vide, une fois les touristes repartis", conclut André Valentin.