Des vétérinaires aveyronnais manifestent à Paris

  • Les vétérinaires dénoncent une "atteinte à leur diplôme".
    Les vétérinaires dénoncent une "atteinte à leur diplôme". Illustration internet/Anjou agricole
Publié le
Christophe Cathala

PROPHYLAXIE. Une cinquantaine de professionnels iront dire leur opposition au projet de loi restreignant la délivrance de médicaments, mercredi 6 novembre à Paris.

Ils seront 3 000 à 4 000 vétérinaires (sur les 15 000 praticiens en France) à manifester mercredi 6 novembre à Paris à l’appel du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL). Et parmi eux, "une cinquantaine d’Aveyronnais", avance Régis Laur, professionnel laissagais dont l’associée, Estelle Crouzet, a prévu d’aller battre le pavé dans la capitale.

Antibiorésistance

Objet de cette colère nationale, un projet de loi restreignant la délivrance de médicaments par les vétérinaires, disposition qui "a pour objet de lutter contre l’antibiorésistance mais risque d’être étendue à d’autres catégories de médicaments, explique Anne Daumas, directrice du SNVEL. Cette dernière mesure risque de s’avérer contre-productive et d’obliger les éleveurs à des démarches supplémentaires, avec la possibilité de traitements incomplets".

Prescriptions d'antibiotiques en baisse

L’objectif voulu par le ministère de la Santé est de réduire la délivrance d’une demi-douzaine d’antibiotiques destinés aux animaux, antibiotiques qui devraient désormais n’être disponibles qu’en pharmacie. "Rappelons que l’on a largement contribué au cours de ces dernières années à diminuer de manière importante la consommation de ces antibiotiques", assure Régis Laur. Les propos du vétérinaire sont confirmés par la SNVEL qui relève qu’en cinq ans, ces prescriptions de médicaments ont chuté de 40% alors qu’elles augmentaient de 5% pour la santé humaine.

"Profonde injustice"

La délivrance de certains médicaments dans les seules pharmacies pose en outre un problème pour les éleveurs qui, lors d’une urgence la nuit en zone rurale, devront attendre le lendemain pour se procurer ces médicaments... "On ressent ce projet de loi comme une profonde injustice. C’est non seulement une atteinte à notre profession et à notre diplôme, mais c’est aussi une mise en cause de notre intégrité", insiste Régis Laur dont la clinique vétérinaire à Laissac laissera aujourd'hui son rideau baissé. "On assurera seulement les urgences", précise-t-il.

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