Le made in France, cause nationale pour Montebourg, exposé à Paris

  • Un stand du salon du "Made in France", à Paris le 9 novembre 2013
    Un stand du salon du "Made in France", à Paris le 9 novembre 2013 AFP - Alain Jocard
  • Arnaud Montebourg reçoit une veste, le 9 novembre 2013 au salon Made In France (MIF) à Paris
    Arnaud Montebourg reçoit une veste, le 9 novembre 2013 au salon Made In France (MIF) à Paris AFP - Alain Jocard
  • Arnaud Montebourg, le 9 novembre 2013, au salon Made In France (MIF), à Paris
    Arnaud Montebourg, le 9 novembre 2013, au salon Made In France (MIF), à Paris AFP - Alain Jocard
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AFP

Jouets, vêtements, cycles, meubles, gastronomie: la deuxième édition salon MIF Paris réunit jusqu'à lundi deux cents exposants dédiés au "made in France", un engagement dont le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg fait "une cause nationale qui intéresse tous les Français".

La "bataille du Made in France" est "une bataille dans les têtes, une bataille culturelle, et tous les Français commencent à y prendre part", a assuré le ministre lors d'une visite samedi au salon qui se tient jusqu'à lundi à la Porte de Versailles à Paris.

"Elle n'est pas gagnée car c'est un combat au long cours. Mais c'est un mouvement dans la société où les Français commencent à se donner la main pour rebâtir leur appareil productif et leur base industrielle", a-t-il ajouté. "Il faudra des années pour reconstruire ce que nous avons perdu", ajoute Arnaud Montebourg.

Le ministre a longuement parcouru les allées du salon en s'arrêtant à de nombreux stands, entouré d'une nuée de caméras et de micros, encourageant les entreprises présentes à "se battre pour garder les savoir-faire" ou conseillant des PME en difficulté de financement: "Allez voir la Banque publique d'investissement", "saisissez le médiateur du crédit".

"Chacun peut apporter sa pierre à l'édifice, qu'on soit producteur (...) en décidant de produire sur le territoire ou qu'on soit consommateur en faisant attention à ses achats", explique le ministre.

Dans cette démarche, le consommateur a un rôle déterminant pour promouvoir l'industrie française en faisant le choix des produits fabriqués dans l'Hexagone. "Cette prise de conscience, c'est la bataille du Made in France", souligne-t-il.

"Tous les jours avec sa Carte Bleue, on peut décider de voter chinois, de voter européen (...) ou de voter pour la PME d'à côté", a résumé Arnaud Montebourg.

Un créneau porteur

Parallèlement, les fabricants montrent un intérêt croissant pour une certification d'origine.

Le label "Origine France Garantie", qui permet "d'authentifier l'origine française majoritaire" des produits, a déjà été adopté par 1.000 gammes de produits, a indiqué son initiateur, le député UDI Yves Jégo. Et 1.000 autres sont en cours de certification.

Un argument d'origine que les exposants du salon mettent en avant, que ce soit en France ou à l'international.

"Le made in France est un créneau qui porte" et "sans marketing, on ne vend pas", assure Olivier Remoissonet, directeur général de La Brosserie Française, le dernier fabricant français de brosses à dents, implanté depuis 160 ans à Beauvais et qui a dû relocaliser des machines.

"On maintient la totalité de la chaîne de production et la traçabilité des produits", indique-t-il. En un an, sa marque Bioseptyl est passé d'une centaine à un millier de points de vente.

Le groupe familial Gautier, qui fabrique des meubles en Vendée avec ses propres exploitants forestiers, fait un constat voisin. "Le made in France est un élément de reprise de confiance du consommateur qui doute", observe le PDG Daniel Soulard.

Mais c'est aussi un plus à l'étranger: "Dans notre réseau, l'origine France signifie un savoir-vivre, une qualité, un style de vie à la française", comme dans la mode. Gautier compte 90 points de vente en France et 45 à l'étranger. Le prochain magasin ouvrira fin novembre au Qatar.

Les jeunes créateurs de la marque de jeans et chaussures français 1083 veulent quant à eux "montrer que c'est possible de s'habiller en France avec des prix relativement abordables", explique Thomas Huriez, gérant. Tout est français dans leur jean, à l'exception des boutons en cuivre et du fil de couture.

Lancé en 2013, leur projet a été financé par des précommandes sur internet: ils en ont reçu 1.800 alors qu'une centaine aurait suffi pour démarrer et doivent aujourd'hui assurer la production, sur leurs sites de Marseille et Romans (Drôme).

Le salon MIF Expo veut "mettre en scène ces entreprises qui font l'effort de produire en France" avec des marges un peu inférieures, explique la commissaire générale Fabienne Delahaye.

Source : AFP

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