Pareloup : les "campeurs" refusent de s'en aller

  • Les "campeurs" ont acheté un terrain agricole, donc classé non constructible, d'où sans doute l'installation d'habitat mobiles... qu'on leur demande aujourd'hui de déplacer.
    Les "campeurs" ont acheté un terrain agricole, donc classé non constructible, d'où sans doute l'installation d'habitat mobiles... qu'on leur demande aujourd'hui de déplacer. Archives Centre Presse
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centrepresseaveyron.fr

LOI LITTORAL. Menacés sinon d’expulsion, du moins de sanctions, les campeurs “illégaux” poursuivent leur action. Ils ont pris rendez-vous avec les autorités compétentes pour plaider leur cause. À suivre.
 

Une nouvelle réunion de campeurs a eu lieu, samedi soir, à la salle des fêtes de Salles-Curan, pour faire le point et décider de la conduite à tenir face aux services de la DDT qui leur demandent de régulariser leur situation, à savoir enlever les habitations légères, caravanes et mobile-homes.

Ultimatum repoussé

L’ultimatum du 3 novembre qui leur avait été signifié ayant été repoussé au 31 décembre 2013. Certains campeurs ont reçu un message, par courrier ou par internet leur annonçant l’arrêt des poursuites, à condition toutefois qu’ils puissent prouver que leur installation date d’au moins trois ans.

L'appel aux autorités pour une "remise à zéro"

Michel Salvayre, président du Comité de défense de Pareloup, a indiqué avoir rencontré Jean-Louis Grimal, conseiller général du canton de Salles-Curan, qui aurait promis de l’accompagner lors d’un rendez-vous avec M. Cure, chargé par la Direction du territoire du dossier des mobile-homes, laissant entendre qu’une "remise au point zéro" pourrait être envisagée pour le 31 décembre. Passé cette date, toute nouvelle installation illicite serait fermement sanctionnée.

Le président du comité a alors demandé aux propriétaires de caravanes d’enlever, impérativement, leurs véhicules, ce qui a soulevé quelques contestations.
"Pourquoi bouger les caravanes et pas les mobile-homes ? Faut-il remplacer nos caravanes par des mobile-homes avant la date fatidique du 31 décembre pour obliger la DDT à céder?", ont demandé des propriétaires.

"Rôle économique" contre respect de la loi

Le rôle économique des campeurs au bord du lac a été soulevé par l’un d’eux, arguant qu’ils font travailler les commerçants du village et qu’il fallait donc faire pression sur les maires des communes concernées. Une pression que réfute David Bouviala, ancien maire de Salles-Curan, qui a leur rappelé que le rôle du premier magistrat est justement de veiller à faire respecter la loi.

Terre agricole non constructible

La DDT pourrait s’opposer aux prochaines constructions anarchiques mais "laisser tranquille celles qui existent déjà", a proposé un riverain du lac. D’autres avançaient que l’interdiction de construire n’était pas mentionnée dans l’acte notarié lors de l’achat du terrain, omettant de préciser qu’ils avaient acheté un lopin de "terre agricole", donc, de "terre non constructible".
La prochaine étape sera les rendez-vous de Michel Salvayre avec les maires des communes concernées puis avec M. Cure, de la DDT, en présence de Jean-Louis Grimal.
 

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