Désir au conseil national du PS: "l'heure n'est pas à l'autoflagellation"

  • Harlem Désir le 16 novembre 2013 lors d'un discours devant le conseil national à Paris
    Harlem Désir le 16 novembre 2013 lors d'un discours devant le conseil national à Paris AFP - Bertrand Guay
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Harlem Désir, premier secrétaire du PS, a affirmé samedi qu'il fallait "tenir bon" face aux difficultés que traverse la majorité, avertissant ses troupes que "l'heure n'était pas à l'autoflagellation" mais à la "contre-offensive".

"L'heure n'est pas à l'autoflagellation. Elle est à se battre, elle est à assumer notre politique, à la revendiquer (...) à la défendre avec fierté". "L'heure est à la contre-offensive contre ceux qui veulent entraver le changement", a-t-il lancé lors d'un discours devant le conseil national (parlement du parti).

Ciblant "notre adversaire", qui est "cette droite revencharde", il a prévenu: "vous ne nous empêcherez pas de gouverner parce que nous ferons bloc autour du président de la République, de son gouvernement et de la politique qu'il mène".

"Nous ne ressentons pas le long remord du pouvoir, nous avons voulu le pouvoir, nous l'avons conquis démocratiquement, les Français ont choisi en mai et en juin 2012 et nous exercerons pleinement le mandat que nous ont confié les Français" lors de ces scrutins, a-t-il dit également.

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls avait fait référence mardi à l'ouvrage"Le long remord du pouvoir" d'Alain Bergougnioux et Gérard Grunberg pour exhorter la gauche à assumer plienement le pouvoir.

"Chaque socialiste soutient avec une détermination totale le président de la République François Hollande et le gouvernement", a encore souligné Harlem Désir, estimant que "la gauche n'a(vait) pas à rougir de son action" ni de "son bilan".

Peu avant, interrogé par la presse à l'entrée d'un conseil national du PS, sur l'impopularité de l'exécutif, M. Désir avait répondu: "Aujourd'hui, il faut tenir bon, il faut tenir ferme".

"Il faut assumer cette politique qui est menée, parce que c'est la politique de redressement économique du pays, qui donne la priorité à l'emploi", avait-il ajouté.

"Et puis, avait enchaîné le numéro un du PS, il faut une politique qui pèse sur les choix européens et pour cela il faudra une nouvelle majorité au parlement européen parce que c'est la droite qui dirige l'Europe depuis des années et qui a imposé des politiques qui ont aggravé la crise avec l'austérité".

Comment répondre à l'exaspération des Français ? "En allant au combat" , avait-il répondu.

Alors que le PS présentait samedi ses listes de candidats pour les élections européennes de mai, le patron de Solférino s'est aussi dit "heureux" de franchir "une étape très importante dans la préparation" de ce scrutin.

"C'est un combat très important, à la fois pour réorienter l'Europe, mais aussi pour réconcilier les citoyens avec l'Europe", a-t-il fait valoir.

Et de rappeler les priorités: "l'emploi des jeunes, un soutien à l'Europe de la croissance, une communuaté européenne de l'énergie, des grands projets industriels..."

"Nous sommes les premiers à adopter nos listes pour que nos candidats puissent sillonner la France et partir en campagne et convaincre de ce projet qui doit donner du souffle à l'Europe", s'est-il félicité.

Source : AFP

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