Guerre des nerfs autour de l'eau à Saint-Côme-d'Olt

  • Les arguments se répondent sur le choix de la commune de délaisser l'eau du Guzoutou et de se rapprocher du syndicat des eaux Montbazens-Rignac pour son approvisionnement.
    Les arguments se répondent sur le choix de la commune de délaisser l'eau du Guzoutou et de se rapprocher du syndicat des eaux Montbazens-Rignac pour son approvisionnement. Centre Presse
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Olivier Courtil

EAU POTABLE. Nathalie Auguy-Périé, maire de la commune, répond aux arguments de l'association de défense des sources du Guzoutou. Elle en profite aussi pour pointer une différence entre les motivations et les actes des défenseurs d'un approvisionnement en eau indépendant du syndicat Montbazens-Rignac. 

C’est bien sur papier et seulement sur papier qu’accouchent les maux des protagonistes de l’affaire du Guzoutou. En effet, depuis cet été, Pierre Bessodes, président de l’association de défense du patrimoine de Saint-Côme, réclame un débat avec la maire Nathalie Auguy-Périé. En vain.

"J’en ai de moins en moins envie", déclare cette dernière qui tient à revenir sur les chiffres énoncés par son adversaire concernant le taux, la durée de l’emprunt et le montant des honoraires.

"La règle économique de base consistant à financer des emplois longs avec des ressources longues est bien sûr toujours d’actualité mais elle doit être utilisée avec pertinence, résume Nathalie Auguy-Périé. Sans entrer dans le détail, l’effet de levier qui pourrait inciter à emprunter davantage ne s’applique que rarement pour les collectivités publiques et en tout cas pas pour ce type d’investissement ".

"Sécuriser la qualité et la quantité d'eau"

Comme aux chiffres, on peut leur faire dire tout et son contraire, la position de chacun n’est pas prête de changer. Le maire de Saint-Côme rappelle que "les investissements réalisés sur la place de la Fontaine et la mise en accessibilité du manoir des Sires de Calmont sont totalement financés sans recours à l’excédent du budget de l’eau". Et de poursuivre: "Le rapprochement avec le Siaep de Montbazens-Rignac permet de sécuriser la quantité d’eau mise à la distribution, de sécuriser la qualité de l’eau et d’avoir une défense incendie adaptée pour l’ensemble de la commune sans augmentation des tarifs pour l’usager. C’est une décision responsable et consciente de l’évolution des normes de potabilité annoncée pour fin 2013 qui a été prise par l’équipe municipale".

"Déjà raccordés"

Elle fait enfin remarquer que "la maison de retraite de Saint-Côme où siègent M. Bessodes (trésorier du conseil d’administration) et M. Cayla (président jusqu’en juin dernier) a demandé depuis de nombreuses années à ne pas être desservie par l’eau de Guzoutou. Autre clin d’œil, nombre de membres du bureau de cette nouvelle association ne consomment pas l’eau de Guzoutou, soit parce qu’ils sont déjà raccordés au Siaep de Montbazens-Rignac, soit parce qu’ils fonctionnent avec leur propre puits…"

De son côté, l’association a tenu dernièrement un stand d’information et dégustation d’eau du Guzoutou rappelant que "les conclusions des trois rapports que sont le cabinet Cereg, l’hydrogéologue Laurent Danneville et le commissaire-enquêteur Denis Roualdès, sont toutes favorables au maintien des sources du Guzoutou". Et de conclure à l’attention du maire: "Reconnaître ses erreurs n’a jamais été honteux. Il est encore temps de faire demi-tour le long du chemin où vous vous êtes fourvoyée, Mme le Maire. Si vous aimez Saint-Côme, cela aurait une certaine allure… Une sorte d’adieu aux Saint-Cômois".
 

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