Tirs à Libération et à La Défense: le tireur reste introuvable

  • Des policiers patrouillent sur l'Esplanade du Trocadéro, le 18 novembre 2013 à Paris
    Des policiers patrouillent sur l'Esplanade du Trocadéro, le 18 novembre 2013 à Paris AFP - Thomas Samson
  • Infographie localisant le siège de «Libération» où un homme a été grievement blessé Infographie localisant le siège de «Libération» où un homme a été grievement blessé
    Infographie localisant le siège de «Libération» où un homme a été grievement blessé AFP
  • Capture d'image d'une vidéo de surveillance montrant l'homme qui aurait grièvement blessé un photographe au siège de Libération, à un arrêt de tramway à Paris, le 18 novembre 2013
    Capture d'image d'une vidéo de surveillance montrant l'homme qui aurait grièvement blessé un photographe au siège de Libération, à un arrêt de tramway à Paris, le 18 novembre 2013 AFP
  • Photo fournie par BFM TV montrant un homme armé dans le hall du siège de la chaîne, le 15 novembre 2013
    Photo fournie par BFM TV montrant un homme armé dans le hall du siège de la chaîne, le 15 novembre 2013 BFM TV/AFP
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AFP

L'homme, soupçonné d'avoir grièvement blessé lundi un assistant-photographe au siège de Libération à Paris et d'avoir tiré sur une banque de La Défense, restait introuvable mardi matin, après l'appel à témoins lancé par les enquêteurs.

Qualifié de "véritable danger" par le ministre de l'Intérieur, cet homme âgé de 35 à 45 ans, de type européen, a jusqu'ici réussi à passer entre les mailles du filet des enquêteurs de la brigade criminelle.

"Arrêter celui qui a tenté de tuer et qui peut tuer encore": le président François Hollande en a fait une priorité. Manuel Valls a promis de "tout faire" pour interpeller cet homme. Le ministre de l'Intérieur a même reconnu qu'il y avait "évidement un sentiment d'inquiétude". "Tant qu'il n'a pas été interpellé, nous savons qu'il peut agir", a-t-il déclaré lundi soir.

Selon l'appel à témoin diffusé par la police judiciaire, l'homme, aux cheveux poivre et sel, mesure entre 1m70 à 1m80. Sur les dernières images captées par la vidéosurveillance, il porte une barbe de deux ou trois jours et des lunettes.

Des témoins décrivent un homme "calme et déterminé", qui "sait très bien ce qu'il fait".

La traque a débuté lundi en milieu de matinée quand le tireur a grièvement blessé un assistant photographe d'une vingtaine d'années dans le hall du quotidien Libération, avant de tirer une heure et demie plus tard sur une banque du quartier de La Défense.

Peu après cette fusillade, un automobiliste a affirmé à la police qu'un "individu armé l'avait pris en otage", le contraignant à l'emmener jusqu'à l'avenue des Champs-Elysées où il s'est fait déposer.

Malgré le survol de la zone par un hélicoptère de la sécurité civile et l'intensification des patrouilles dans cette zone très fréquentée, les enquêteurs ont perdu sa trace.

Sur la base notamment des images de vidéosurveillance, les enquêteurs sont persuadés d'avoir affaire au même homme qui a menacé vendredi un rédacteur en chef de BFMTV au siège de la chaîne d'information en continu.

L'homme, armé d'un fusil à pompe, avait menacé ce journaliste, Philippe Antoine, et lui avait lancé "La prochaine fois, je ne vous raterai pas".

"Scène de guerre"

Trois jours après, l'homme passe à l'acte, en faisant feu à deux reprises sur un jeune homme qui mettait la première fois les pieds à "Libé". Le pronostic vital de la victime, touchée au thorax et à l'abdomen, était encore engagé lundi soir, selon le procureur de la république de Paris même si la direction de la rédaction du quotidien estimait qu'il "avait été opéré et que les médecins étaient plus optimistes".

Mais le tireur parvient une nouvelle fois à prendre la fuite et se dirige devant le siège de la Société générale à La Défense. Il tire encore mais sans faire de blessé. Il force ensuite, sous la menace de son arme, un fusil à canon scié, un automobiliste à le déposer dans le quartier des Champs-Elysées, où l'on perd sa trace.

Après avoir fait un point avec les enquêteurs du 36 quai des Orfèvres lundi soir, Manuel Valls a placé ses espoirs dans l'appel à témoin, lancé par les enquêteurs.

Lundi soir, l'homme qui semble agir seul, n'"avait toujours pas été identifié".

Mardi matin, Libération a titré en gros caractères noirs sur fond blanc: "Il a sorti un fusil et a tiré deux fois". Le journal consacre quatre pages à cette agression sans précédent, dont un éditorial au ton grave signé du directeur de Libération, Nicolas Demorand, intitulé "Nous continuerons".

"Le mec a sorti un fusil de sa sacoche et a tiré deux fois sur la première personne qu'il a vue. Ca a duré dix secondes pas plus, et n'importe qui de nous aurait pu être touché. Le tireur n'a rien dit et est reparti immédiatement", témoigne un employé du journal dans l'édition de mardi.

Toute la classe politique a apporté son soutien au journal. "La presse doit pouvoir exercer son métier, ses fonctions essentielles sans se bunkériser", avait affirmé lundi la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, devant le siège de Libération.

Source : AFP

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