Les salariés de La Redoute sous les fenêtres de Pinault

  • Manifestation de salariées de La Redoute le 7 novembre 2013 à Lille
    Manifestation de salariées de La Redoute le 7 novembre 2013 à Lille AFP/Archives - Denis Charlet
  • Des salariés de La Redoute conduisent les camions devant le siège de la société le 31 octobre 2013 à Wattrelos
    Des salariés de La Redoute conduisent les camions devant le siège de la société le 31 octobre 2013 à Wattrelos AFP/Archives - Philippe Huguen
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AFP

Plusieurs centaines de salariés de La Redoute sont attendus jeudi à Paris, sous les fenêtres de François-Henri Pinault, patron de leur maison-mère Kering, qu'ils souhaitent rencontrer pour défendre leur avenir dans le cadre de la cession prévue du vépéciste.

Ils étaient 1.200 le 7 novembre à Lille, à quelques encablures de leur bastion du Nord, ils sont plus de 400 à avoir signé pour se rendre à Paris par bus, a-t-on appris auprès de l'intersyndicale CGT-CFDT-Sud-CFE/CGC.

Les bus sont affrétés pour quitter dès 9H00 les sites de Roubaix et Tourcoing (Nord), pour un départ de la manifestation prévu à 12H30 de la place de Clichy. Le cortège doit ensuite venir échouer au pied du siège de Kering, avenue Hoche, où les syndicats espèrent bien rencontrer M. Pinault.

La sénatrice communiste du Nord Michelle Demessine a annoncé qu'elle se joindrait au défilé.

"On veut absolument manifester devant le siège de Kering et obtenir si possible une rencontre avec M. Pinault, qu'on n'a pas vu depuis l'annonce", a expliqué à l'AFP Alain Dieudonné, de la CFE-CGC. "Pour lui demander des garanties et un renvoi d'ascenseur, compte tenu de tout ce que lui a apporté La Redoute".

Une réunion mardi matin à Roubaix entre les syndicats et la direction, la première depuis l'intervention le 29 octobre du directeur financier de Kering sur la cession en cours de la société de vente à distance et la perte redoutée d'au moins 700 emplois, n'a pas adouci les ardeurs des syndicats.

"On veut que ce soit Kering qui mette l'argent nécessaire pour garantir le fait qu'il y ait zéro licenciement sec et qu'il y ait des garanties de salaires sur la durée", affirme Fabrice Peeters, de la CGT, qui parle de la réunion "la plus inutile de toute [s]a vie". Il s'agissait pour Kering de poursuivre les discussions sur les mesures sociales mises en place dans le cadre de la modernisation du vépéciste et de la cession à un repreneur, et sur les garanties d'accompagnement et de reclassement.

Lors de cette réunion, il a par ailleurs été fait part aux syndicats qu'un troisième intéressé s'était fait connaître tardivement. Le nom du repreneur devrait être connu avant la fin de l'année. "Le repreneur, entre parenthèses, ce n'est pas vraiment notre souci. La Redoute a déjà été rachetée et revendue dans son histoire", note Fabrice Peeters.

"Kering et la direction de La Redoute ne cessent de nous balader de réunions inutiles en réunions stériles. Kering ne prend, à aucun moment, en compte nos revendications légitimes concernant notre avenir. C’est pourquoi nous confirmons que cette manifestation aura bien lieu", lançait l'intersyndicale mercredi dans un dernier tract.

La groupe de vente par correspondance emploie de 2.400 à 2.600 salariés en France et environ 900 à l'étranger.

Source : AFP

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