Musée Fenaille : Arte sur les traces des statues-menhirs

Après avoir tourné, mercredi, quelques séquences sur les monts de Lacaune (Tarn), l’équipe de production qui réalise pour Arte, la série «Sur nos traces», a posé, hier, sa caméra au musée Fenaille. Selon Thibault Marchand, le réalisateur, "Fenaille, c’est le point de passage obligé pour filmer les premières représentations de l’homme en grandeur nature".

Guidé par Aurélien Pierre, le directeur de Fenaille, le reporter a fait le tour des lieux afin de choisir les statues à filmer et définir les angles de vues. L’équipe a ensuite délaissé le musée pour rejoindre les réserves muséales en périphérie de la ville et l'archéologue Christian Servelle, venu leur montrer comment les hommes du néolithique taillaient ces vestiges d’un autre âge.

Sous la ceinture

"Ils devaient commencer par la ceinture, précise-t-il sans s’arrêter de frapper la pierre. Cela devait leur servir à définir ensuite où placer les bras, les jambes et tous les autres attributs, comme l’arc." Si la technique de réalisation de ces statues-menhirs n’a plus de secret pour l’homme, leur signification, en revanche, conserve toujours une large part de mystère.

Des interrogations qui pourraient bien être levées grâce au travail de Benjamin Moreno, technicien mandaté par le musée Fenaille pour scanner les statues-menhirs. Une sorte de modelage virtuel qui pourrait avoir de nombreuses applications. "Grâce à cela, on voit mieux les impacts des outils sur la pierre, ou lesquels ont été utilisés. Et si le musée décide de mettre les images en 3D sur internet, cela va permettre à de nombreuses personnes de les étudier, sans bouger de chez eux. Mais nous en sommes pour l’instant qu’au stade de l’étude d’évaluation", conclut-il confiant.

Rendez-vous en juin 2014

Toutes les prises de vues réalisées durant les deux jours de tournage ne vont générer au final que 8 mn de film. "Chaque épisode fait 26 mn, rappelle le réalisateur. Pour cet épisode consacré à l’art statuaire au néolithique, nous sommes également allés filmer une séquence sur les dolmens de Gavrinis, dans le Morbihan. Un site vraiment impressionnant, jubile- t-il. Enfin, pour compléter ce mini-format qui sera diffusé en juin 2014 sur Arte, nous partons tourner une dernière séquence, à Obernai, en Alsace, où se trouve une nécropole datant de la même période."