L'Ukraine affirme continuer de chercher un accord avec l'UE

  • Le chef de l'opposition pro-européenne Vitaliy Klitschko lors d'une manifestation le 26 novembre 2013 à Kiev
    Le chef de l'opposition pro-européenne Vitaliy Klitschko lors d'une manifestation le 26 novembre 2013 à Kiev AFP - Vasily Maximov
  • Des pro-européens manifestent le 26 novembre 2013 à Kiev
    Des pro-européens manifestent le 26 novembre 2013 à Kiev AFP - Vasily Maximov
  • Le portrait de l'opposante et ex-Premier ministre  emprisonnée, Ioulia Timochenko, brandi lors d'une manifestation des pro-européens le 26 novembre 2013 à Kiev
    Le portrait de l'opposante et ex-Premier ministre emprisonnée, Ioulia Timochenko, brandi lors d'une manifestation des pro-européens le 26 novembre 2013 à Kiev AFP - Vasily Maximov
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AFP

L'Ukraine a affirmé mercredi continuer de rechercher la signature d'un accord d'association avec l'Union européenne à de meilleures conditions, à la veille du sommet du Partenariat oriental de l'UE à Vilnius.

"Je déclare en toute responsabilité que le processus de négociations sur la signature d'un accord d'association se poursuit, et que le travail visant à rapprocher le pays des standards européens ne s'arrête pas un seul jour", a indiqué le Premier ministre ukrainien, Mykola Azarov, en ouvrant la réunion du gouvernement mercredi.

Il s'agit de la première réunion du gouvernement ukrainien depuis l'annonce faite la semaine dernière par M. Azarov sur le rejet par l'Ukraine de cet accord historique entre l'ancienne république soviétique et l'Union européenne.

Le Premier ministre avait alors expliqué la décision du gouvernement "exclusivement par des raisons économiques", en soulignant que celle-ci ne remettait pas en cause l'orientation européenne du pays, avant de reconnaître mardi -- pour la première fois -- que l'Ukraine avait été dissuadée de signer par la Russie. Moscou presse Kiev d'adhérer à l'Union douanière créée par la Russie avec d'autres ex-républiques soviétiques.

Pour sa part, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a annoncé mardi soir que l'Ukraine attendrait de meilleures conditions pour signer un accord d'association avec l'UE. "Dès qu'on atteindra (dans les négociations avec les Européens, ndlr) un niveau confortable pour nous, celui qui correspondra à nos intérêts, quand nous pourrons nous mettre d'accord sur des conditions normales, nous pourrons parler de la signature" de ce document, a-t-il déclaré dans une interview à des chaînes de télévision ukrainiennes.

L'Ukraine, c'est l'Europe

La réunion du gouvernement s'est ouverte sur fond de manifestations de l'opposition ukrainienne pro-européenne à Kiev, pour la quatrième journée consécutive.

L'opposante et ex-Premier ministre ukrainienne emprisonnée, Ioulia Timochenko, qui avait entamé lundi une grève de la faim par solidarité avec les manifestants, a appelé tous les partis d'opposition à s'unir afin d'obtenir la signature de l'accord avec l'UE.

"Notre objectif, c'est l'Europe. L'Ukraine, c'est l'Europe. Notre unité, c'est la base de notre victoire absolue. Soit l'accord est signé, soit Ianoukovitch n'est plus président", a déclaré Mme Timochenko, dans une adresse aux manifestants pro-européens, diffusée mardi soir par sa fille Evguenia.

Mme Timochenko purge une peine de sept ans de prison pour abus de pouvoir - une condamnation qu'elle dénonce comme une vengeance politique - mais est hospitalisée sous surveillance depuis avril 2012 à Kharkiv (est) pour des hernies discales.

Les manifestants, qui protestaient depuis dimanche sur deux places centrales à Kiev - celle de l'Europe et celle de l'Indépedance, haut lieu de la Révolution orange pro-occidentale de 2004, ont annoncé leur décision de ne se réunir à partir de mercredi que sur la place de l'Indépendance, pour être "tous ensemble".

Un millier de manifestants étaient également réunis mercredi matin devant le bâtiment du gouvernement ukrainien en plein centre de la capitale, scandant "Honte!". Et un millier de policiers étaient déployés pour assurer la sécurité, selon un correspondant de l'AFP.

"Ce gouvernement doit démissionner, nous voulons vivre selon les lois européennes", a lancé le dirigeant du parti d'opposition Oudar, le champion du monde de boxe Vitali Klitschko, devant les manifestants.

Plusieurs dirigeants de l'opposition, parmi lesquels M. Klitschko, ont ensuite tenté de pénétrer dans le bâtiment, mais toutes les portes étaient bloquées.

Ces manifestations de l'opposition sont les plus importantes depuis la Révolution orange pro-occidentale de 2004.

L'opposition multiplie les pressions sur les autorités à l'approche du sommet du Partenariat oriental de l'UE à Vilnius, au cours duquel un accord d'association avec l'Ukraine devait initialement être signé.

Le sommet aura lieu jeudi et vendredi dans la capitale de la Lituanie, qui assure la présidence tournante de l'UE. Mardi, le ministre des Affaires étrangères lituanien, Linas Linkevicius, a estimé que l'accord entre l'Ukraine et l'UE avait encore une chance d'être signé, après que le président Ianoukovitch a confirmé son intention de se rendre au sommet de Vilnius.

Source : AFP

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