Football : un arbitre roué de coups à Capdenac

  • Dimanche, à Capdenac, la ligne a été franchie.
    Dimanche, à Capdenac, la ligne a été franchie. Repro CP
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Maxime Raynaud

Dimanche, la rencontre de 2e division District entre l’AS Portugaise Capdenac et Rodez Olympique a été le théâtre d’une bagarre générale. Au départ de la rixe, l’agression physique dont a été victime l’arbitre de touche. Le match a été arrêté.

Dimanche, la violence a fait son retour lors de la rencontre de 2e division District entre l’AS Portugaise Capdenac et Rodez Olympique. Au milieu des coups de pieds et des crachats, un arbitre de touche du club capdenacois et deux camps se renvoient la balle.

"Tu ne sortiras pas vivant du terrain"

Par crainte de représailles, la victime a préféré rester anonyme. Après un détour par la gendarmerie et un rapport transmis au District de l’Aveyron de football, cet homme d’une cinquantaine d’années nous a néanmoins livré sa version des faits. Et raconté la chronologie d’un après-midi cauchemardesque. "Déjà, à la 65e minute, alors que tout se passait bien entre les deux équipes, j’avais appelé l’arbitre central car les supporters de Rodez Olympique placés le long de la main courante me menaçaient. Ils me disaient: “Tu ne sortiras pas vivant du terrain”, relate-t-il. "Leur entraîneur est venu les voir et ils se sont calmés en promettant de ne plus bouger".

Bagarre générale

Une promesse vaine d’après l’arbitre assistant pour qui la rencontre a pris un autre tour 20 minutes plus tard. "Il restait 7 ou 8 minutes de jeu et une dame qui était avec ces supporters est rentrée sur le terrain. Elle a tapé dans le ballon alors qu’il n’était pas encore sorti. Je lui ai dit: “Sortez-vous de là, vous n’avez rien à foutre là !”. Un supporter a alors commencé à me bousculer puis je suis tombé à terre. D’autres sont arrivés et m’ont frappé alors que j’étais au sol. Puis ça a dégénéré en bagarre générale quand mon fils (joueur de Capdenac) et des joueurs des deux équipes se sont interposés." 

L’entraîneur de Rodez Olympique, Ferhat Sahin, livre une toute autre version des faits. Lui raconte un arbitre "qui commentait et gueulait" pendant le match. Une étincelle qui aurait mis le feu aux poudres lors de l’épisode du ballon touché par la spectatrice. "La dame qui ramassait les ballons, et qui ne connaît pas trop les règles, en a touché un qui n’était pas sorti, reprend M. Sahin. À cet instant, l’arbitre de touche l’a insulté. Là, un jeune est allé le voir. Puis le fils de l’arbitre est arrivé et c’est parti..."

 "On se demande comment on s’en est sorti" 

Quelques minutes après l’affrontement, la brigade de gendarmerie est venue rétablir l’ordre. Mais au lendemain de ces événements, restent les séquelles. Physiques, avec des contusions, des "traces de crampons dans le dos et des douleurs au genou, expose l’arbitre qui a joint à son rapport des photos des traces sur son corps. Mon fils est également arrêté pour au moins deux jours." Mais la tête a aussi subi le choc de la violence. "On y pense toujours... Cette nuit, je n’ai pas arrêté, témoigne-t-il. On se demande comment on s’en est sorti. Et je n’oublierai pas le visage de celui qui m’a craché dessus alors que tout le monde s’était séparé." 

Côté Rodez Olympique, club déjà associé à d’autres événements lors des saisons précédentes, l’heure est au regret. En attendant le verdict. "Je ne dis pas qu’on n’a pas commis de faute mais elle n’est pas propre qu’à nous,note M. Sahin. On verra mais c’est dommage pour le foot. Surtout que cette année, on s’est réorganisé et qu’il n’y avait pas de problèmes." 

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