Onet : la grève des postiers reçoit le soutien du maire

Toujours pas de discussions. Les postiers de la plateforme industrielle du courrier (Pic) d'Onet-le-Château ont vécu aujourd'hui leur 12e jour de grève. 

Laurence Cahors (CGT), au nom de l'intersyndicale, a pointé des "risques de débordement" si le conflit perdure. "Avec 60 % du personnel du centre de tri en situation de reclassement, il y a des détresses individuelles qui se font jour", a prévenu Laurence Cahors.

Un premier accrochage aurait déjà eu lieu ce matin entre des postiers en colère et une entreprise de transports lioujacoise, mandatée par la direction courrier Midi-Pyrénées Nord de La Poste. Et cet après-midi, les postiers chargés d'assurer la tournée quotidienne de ramassage des plis n'ont pu sortir de la plateforme castonétoise, selon Midi Libre.

La tension est à son comble, entre une direction "autiste" et des salariés de plus en plus remontés. "On atteint une arrogance que l’on n’a jamais connue dans les conflits précédents. Plus on va entrer dans le conflit, moins on va se faire confiance", stigmatise la porte-parole de l’intersyndicale. 

Cet après-midi, Fabrice Geniez, le maire d’Onet-le-Château, et son 1er adjoint Guy Drillin sont venus apporter leur soutien aux grévistes. Une motion devrait même être signée au conseil municipal ce soir.

De son côté, la direction courrier Midi-Pyrénées Nord soutient que "la continuité du service est assurée depuis le début de la grève et que le courrier n’a jamais cessé d’être distribué en dehors de vendredi dernier". Elle rappelle aussi que "lors des trois rencontres que nous avons eues avec les représentants syndicaux, nous avons fait des propositions très concrètes. Aujourd'hui, nous attendons les leurs". La direction précise que les grévistes ne représentent qu’entre 30 et 50 % et "n’est pas favorable aujourd'hui" à la médiation proposée par la préfecture aveyronnaise.