Quand la musique est bonne chez le disquaire castonétois

Jusque dans les années 60 et jusqu’à l’avènement des grandes surfaces, les disquaires étaient légion dans les villes. Ils ont disparu au profit des grandes enseignes qui à leur tour aujourd'hui, réduisent  leur rayon de disques comme peau de chagrin…

Devant ce constat Cyril Caucat, animateur à la MJC d’Onet-le-Château et, lui-même créateur d’un label, a souhaité renouer avec ce métier, mais dans un cadre associatif. Voilà comment est né "Le disquaire associatif" qui a pris ses quartiers, route d’Espalion, dans l’annexe de la MJC, non loin de la salle de concert Le Sudio. Dans une ambiance cosy, Cyril Caucat et Eli Yovodevie, salariés de la MJC, reçoivent les mélomanes, ceux qui aiment écouter une œuvre musicale et toucher l’objet, le support, tout en cherchant à en savoir plus sur l’auteur.

Toucher, voir, écouter

"Malheureusement, aujourd’hui les jeunes écoutent de la musique par petits bouts, d’une façon virtuelle, sur des sites ou sur les MP3", explique Cyril Caucat. Le format MP3, jugé de mauvaise qualité par les hôtes des lieux reste la référence des jeunes en matière acoustique. Au disquaire associatif, c’est tout le contraire. Les personnes intéressées peuvent toucher les vinyles (33 et 45 tours), écouter une cassette dans sa globalité... et repartir avec, si le cœur leur en dit.

Pour ces disquaires militants, la musique et la qualité du son ne sont rien sans leur support. "Le vinyle, la pochette, la cassette restent des œuvres à part entière. Il y a toute une réflexion dans la création des supports qui reflètent aussi le travail de l’artiste", souligne encore Cyril Caucat.
 

Des trésors dans le grenier

Au plus grand plaisir de fans de musique, Cyril Caucat met en vente disques et cassettes et fait du dépôt-vente. Ils acceptent aussi les dons. Persuadé que les gens possèdent des trésors cachés dans leur grenier, Cyril Caucat et Eli Yovodevie lancent un appel à ceux qui veulent les partager. Ils sont à la recherche de variétés des années soixante-dix, du rock, folk, des musiques inactuelles en général.... Les particuliers sont donc les bienvenus mais également les labels et les professionnels. Les disquaires mettent aussi à disposition de ce public éclairé tout une série de magazines spécialisés.