Football. La commission litiges et discipline du District de l’Aveyron se penche ce soir sur le dossier épineux de l’arbitre de touche agressé à Capdenac au début du mois.
Si les stigmates des coups se sont quelque peu estompés, la colère face à cette extrême violence qui a frappé le monde du football aveyronnais reste, elle, bien présente. Jeudi soir dès 20h30, au siège du District de l’Aveyron, l’ensemble des protagonistes (victimes, agresseurs présumés, témoins) de l’agression d’un arbitre de touche à Capdenac au début du mois a ainsi rendez-vous pour tirer les choses au clair. "On va écouter tout le monde, explique le président de la commission litiges et discipline en charge du dossier et à la tête d’une équipe d’une douzaine de personnes, Robert Caussanel.
"D’abord l’arbitre, puis le club recevant (cinq représentants de Capdenac Portugais), le club visiteur (quatre de Rodez Olympique) et enfin tout le monde ensemble." "Il s’agira d’entendre ce que les gens disent et reconnaissent ou pas, poursuit-il. Si tout est clair, des sanctions pourront être prises. Si l’on a à faire à des menteurs, on aura besoin de documents écrits."
Sanctions potentielles
Des sanctions qui peuvent être potentiellement infligées à l’un, l’autre ou aux deux clubs cités, ainsi qu’individuellement à leurs licenciés. Mais, eu égard à la divergence des versions des faits, la commission pourrait décider de procéder plutôt à une instruction.
Ambiance tendue
Pour le coach de Rodez Olympique, Ferhat Sahin, joint hier par téléphone, "il n’y a pas que nous qui avons des torts.On va dire, nous, ce qu’il s’est passé". Un discours pas vraiment en phase avec ceux de l’arbitre agressé et de son club de Capdenac, contacté également hier: "On veut qu’ils soient sanctionnés car tout le monde a eu des problèmes avec eux, d’ailleurs tous les clubs de la poule ont choisi de ne plus jouer contre eux. Et même si on a tous les matches perdus contre eux, on s’en fout. Qu’ils montent s’ils ne sont pas sanctionnés, ils iront mettre le bordel en première division."
Ferhat Sahin : "ils n’ont pas le droit"
Une position qui interpelle Ferhat Sahin: "Je ne comprends pas à quoi ils (les autres clubs de la poule) jouent. Ils en profitent pour… Je ne sais pas ce qu’ils ont envie de faire. Mais je suis persuadé que le District ne prendra pas de décision contre nous, ils n’ont pas le droit. De toute façon, nous, on continuera à aller aux stades. Eux (les clubs adverses), ils feront ce qu’ils veulent."
Peur des intimidations
Une situation qui semble encore tendue et qui fait craindre à l’arbitre agressé des débordements ce soir. "On appréhende de se retrouver au District. On a peur de subir des intimidations, que des gens nous attendent dans un coin. On s’est même demandé un temps s’il ne fallait pas prévenir la gendarmerie."
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