Rodez : le service sécurité de l’hôpital en grève

"Cela ressemble trop à une privatisation rampante", assure Daniel Bousquet, le secrétaire du syndicat FO à l’hôpital Jacques-Puel. Et c’est bien pour obtenir la garantie que ce glissement vers le privé ne se fera pas que tous les agents de ce service public qui dépend du centre hospitalier sont en grève illimitée, et cela depuis onze jours.

Plus concrètement, ils entendent ainsi refuser qu’une nouvelle partie de leurs missions de prévention, de vigilance et d’intervention face au moindre incident interne à l’établissement ne soit confiée à la société privée, Men Sécurité, qui est déjà dans les murs. Laquelle, depuis le déménagement de l’hôpital à Bourran, assure déjà la moitié des missions dévolues à ce service, bicéphale, donc, dans les faits. Or, à compter du 1er janvier, la direction souhaiterait rompre l’équilibre en faisant passer le rapport à 60/40 au profit du privé…

Les 10 agents de la fonction publique hospitalière ne l’entendent bien sûr pas ainsi, d’où cette grève lancée à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-CFDT, et qui serait soutenue selon les grévistes par les agents à statut privé mais qui ne vont pas néanmoins jusqu’à se mettre en grève. L’intersyndicale dénonce de manière plus générale les dysfonctionnements répétés du service, qui seraient dus en grande partie justement à cet éclatement en plusieurs statuts. D’où la volonté de ne pas encore aggraver la situation, alors que toujours selon l’intersyndicale, l’hôpital de Rodez serait bien le seul dans toute la région, à ne pas fonctionner totalement dans le cadre du service public.