Rallye : Quatre pilotes regardent dans le rétro

  • De g. à dr. : Germain Bonnefis, Jean-Michel Da Cunha, Nicolas Romiguière et François Pélamourgues.
    De g. à dr. : Germain Bonnefis, Jean-Michel Da Cunha, Nicolas Romiguière et François Pélamourgues. Archives Centre Presse
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Centre Presse Aveyron

Bilan. Germain Bonnefis, premier Aveyronnais engagé dans un championnat international depuis Didier Auriol et victime d’un accident en Croatie ; Jean-Michel Da Cunha, leader incontesté des rallyes dans la région ; Nicolas Romiguière, 2e du trophée Twingo R2, et François Pélamourgues, vainqueur aux Thermes, reviennent sur leur saison.

Ces quatre pilotes ont fait l'actualité automobile aveyronnaise en 2013. Ils reviennent sur leur année, et se confient sur leurs ambitions pour 2014.

Comment jugez-vous votre saison 2013?

Germain Bonnefis: Bonne, malgré l’accident dont j’ai été victime en Croatie (une sortie de route avec blessure aux cervicales, qui le tient éloigné de la compétition depuis près de 3 mois, NDLR). Pour une première participation à un championnat international (l’ERC, championnat d’Europe), nous avons réalisé de bonnes performances avec Olivier (Fournier, son copilote, NDLR). À le refaire, nous ne ferions certainement pas mieux. Nous prenons une première place en deux roues motrices, une 5e au général aux Canaries, et cela nous a permis de nous montrer à haut niveau et de nous faire connaître.

Jean-Michel Da Cunha: Avec Sébastien (Durand, son copilote, NDLR), nous avons une fois encore pris beaucoup de plaisir tant en régional qu’en national. La Mitsubishi a bien marché et nous n’avons connu que peu d’abandon. Seul petit bémol, le Rouergue (disputé sur une Citroën DS3 WRC, NDLR), où une crevaison survenue le premier jour nous prive sûrement d’une place sur le podium. Mais nous avons prouvé que nous étions au niveau des meilleurs en réalisant plusieurs temps scratches.

Nicolas Romiguière: Ce fut une saison positive même si nous échouons dans la course au titre. Nous avons participé à toutes les manches du trophée Renault Twingo et nous terminons sur le podium 5 fois sur 6. Nous avons manqué de chance et de réussite en particulier au Rouergue et au Mont-Blanc. De plus, un budget serré ne nous a pas permis, contrairement aux autres, de bénéficier des dernières évolutions de la Twingo lors de la seconde moitié de la saison. Malgré tout, nous avons donné notre meilleur et une 2e place au général est satisfaisante.

François Pélamourgues: Ce fut une saison en demi-teinte. D’un côté, je me suis trouvé performant mais, de l’autre, l’année a été émaillée de plusieurs sorties de route, heureusement sans dégâts. Si j’avais la pointe de vitesse, j’ai manqué de fiabilité.

 

Si vous deviez oublier un moment de cette saison, ce serait lequel?

G.B.: Sans aucune hésitation, le crash en Croatie, dans de mauvaises conditions et qui m’empêche de terminer la saison. D’autant plus que c’était ma première évacuation en ambulance et ma première hospitalisation...

J-M. D.C.: La crevaison lors de la première journée du Rouergue qui m’enlève tout espoir de podium alors que nous étions bien. Je dois avouer que ça m’a vraiment foutu le blues.

N.R.: Notre cabriole au Rouergue car, même si nous repartons ensuite, nous sommes trop loin. C’est peut-être là que le titre a commencé à s’envoler.

F.P.: Ma sortie de route à La Rochelle où j’ai trouvé peu glorieux de me retrouver embourbé dans un champ sous une pluie battante...

 

Et si vous ne deviez en garder qu’un?

G.B.: Le plaisir que j’ai pris à faire le spectacle lors du Rouergue, en particulier dans «Moy» car je n’avais aucune pression et aucun objectif de classement. Du coup, j’ai pu me lâcher à fond pour faire plaisir au public.

J-M. D.C.: Les deux scratches réalisés dans Moyrazès et Entraygues lors du Rouergue. Ce fut vraiment deux très beaux moments dans la WRC.

N.R.: Le début du Limousin où, avec une bonne préparation, on réalise une course parfaite en signant trois scratches dans la catégorie devant «Manu» Guigou et à voiture égale.

F.P.: Sans hésiter la victoire au rallye des Thermes avec Laurence (sa femme, NDLR) à mes côtés. D’autant plus que je n’avais pas gagné depuis six ans...

 

Quelles sont vos ambitions pour 2014?

G.B.: C’est encore très flou. Pour Renault, c’est une année de transition car ils arrêtent la Mégane et préparent la Clio 4, une voiture sur laquelle ils misent tout et qui devrait débuter en compétition au mois de juillet. En principe, je vais participer à son développement. Et pourquoi ne pas envisager une première sortie en compétition pour le Rouergue mais ce n’est encore qu’une hypothèse. À côté de cela, je vais essayer de monter un petit programme privé pour renouer avec la compétition.

J-M. D.C.: Tout d’abord nous allons réviser la voiture et essayer de convaincre nos partenaires. Ensuite, si tout est OK, nous repartirons pour une saison quasi-identique avec une participation aux principaux rallyes régionaux et nationaux de la région. Nous serons également présents au Rouergue mais, à l’heure actuelle, il est impossible de dire si ce sera avec la Mitsubishi ou avec une WRC.

N.C.: Rien n'est encore défini. J’aimerais bien participer au championnat de France. Pour le moment, nous sommes au moment le plus difficile, à savoir retrouver des budgets. Sinon, il y a aussi l’hypothèse de participer à un challenge constructeur mais en changeant de voiture. Le trophée Opel Adam me tente d’autant plus qu’en fin de saison il y a un volant officiel pour le vainqueur.

F.P.: Mon objectif est de me qualifier pour la finale de la coupe de France qui se déroulera à La Rochelle. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai participé au dernier rallye de La Rochelle afin de reconnaître le terrain. Le but étant de bien figurer lors de cette finale et pourquoi pas de l’emporter dans ma catégorie.

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