Proche-Orient: John Kerry en mission de paix à partir du 1er janvier

  • John Kerry et le président palestinien Mahmoud Abbas, le 5 décembre 2013 à Ramallah
    John Kerry et le président palestinien Mahmoud Abbas, le 5 décembre 2013 à Ramallah Pool/AFP/Archives
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AFP

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry se rendra la semaine prochaine au Proche-Orient pour une nouvelle mission de paix, a-t-on appris samedi de sources officielles américaine et palestinienne.

"Le 1er janvier, le secrétaire d'Etat John Kerry partira pour Jérusalem pour y rencontrer le Premier ministre (israélien Benjamin) Netanyahu et à Ramallah pour rencontrer le président (palestinien Mahmoud) Abbas", a indiqué Jennifer Psaki, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué. "Au cours de ces rencontres, il évoquera notamment les négociations en cours entre Israéliens et Palestiniens sur les questions de règlement final", a ajouté Mme Psaki qui a précisé que ce séjour durerait "un certain nombre de jours".

Un responsable palestinien avait auparavant déclaré à l'AFP que M. Kerry reviendrait dans la région la semaine prochaine "pour discuter du processus de paix et des négociations avec Israël".

Il s'agira du 10e voyage en Israël et en Cisjordanie de M. Kerry depuis mars. Ses dernières navettes dans la région remontent au début du mois de décembre.

M. Kerry fait le forcing pour tenter de concilier les positions israéliennes et palestiniennes, encore très éloignées, afin de parvenir à un "accord-cadre" traçant les grandes lignes d'un règlement final entre les deux parties, si possible avant la fin de la période de neuf mois fixée lors du lancement des pourparlers fin juillet 2013.

Selon le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat, cet accord-cadre se situe "entre une déclaration de principes et un traité".

Cet accord-cadre, qualifié d'"ossature" par M. Erakat, concernerait les principaux points de contentieux entre Palestiniens et Israéliens qui devraient être réglés avant la signature d'un accord de paix final, précisant "les frontières, le pourcentage d'échanges de territoire, les arrangements de sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés".

Toutefois, en dépit de l'énergie et de l'optimisme affichés par M. Kerry, les pourparlers israélo-palestiniens sont en sérieuse difficulté, selon les deux camps, et se heurtent au scepticisme général sur fond de violences en Cisjordanie et à Gaza.

Prochaine libération de 26 prisonniers palestiniens

Lors de la dernière visite du secrétaire d'Etat à Ramallah (Cisjordanie), le 12 décembre, le président palestinien Mahmoud Abbas a rejeté toute formule aboutissant à un maintien illimité de l'armée israélienne en territoire palestinien après un traité de paix.

D'après les médias arabes et israéliens, les Etats-Unis ont proposé un maintien de forces israéliennes aux frontières entre la Cisjordanie et la Jordanie pendant 10 ou 15 ans après la signature d'un traité de paix afin de répondre aux demandes sécuritaires d'Israël.

Lors d'une réunion de la Ligue arabe le 21 décembre au Caire, le président Abbas a également insisté sur son refus d'un énième accord intérimaire et de toute prolongation des neuf mois prévus pour les négociations, qui doivent s'achever le 29 avril.

Les négociateurs palestiniens ont prévenu à maintes reprises qu'il leur deviendrait impossible de poursuivre les pourparlers avec Israël jusqu'à leur terme si le nombre de personnes tuées et de démolitions de maisons par l'armée israélienne, ainsi que de constructions dans les colonies, continuait au rythme actuel.

Côté israélien, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a autorisé tard samedi la libération de 26 prisonniers palestiniens de longue durée dans le cadre des négociations en cours, selon un communiqué.

L'élargissement des détenus, tous condamnés pour des délits commis avant les accords d'Oslo (1993), doit intervenir dans les prochaines 48 heures, en principe lundi soir.

Parallèlement, Israël va annoncer la construction de 1.400 logements dans des colonies de Cisjordanie occupée et de Jérusalem-Est annexée, selon les médias israéliens, malgré l'opposition des Palestiniens et les condamnations de la communauté internationale.

Avant la reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens le 30 juillet sous l'égide des Etats-Unis, le Premier ministre israélien avait accepté la libération, en plusieurs fois, de 104 prisonniers palestiniens en fonction des progrès des négociations.

Le président du Club des prisonniers palestiniens à Ramallah, Kaddoura Fares, a confirmé samedi à l'AFP que la prochaine vague de libération de détenus était attendue le lundi 30 décembre.

Les deux premières phases ont eu lieu les 13 août et 30 octobre. Elles avaient été accompagnées par des annonces de projets de construction dans les colonies juives.

Source : AFP

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