A Rodez, la nouvelle avenue Victor-Hugo fait l’unanimité

Elle n’a certes pas encore la notoriété de la célèbre Promenade des Anglais, à Nice, mais dans le cœur des Ruthénois, elle pourrait bientôt la détrôner. Elle, c’est la promenade de l’avenue Victor-Hugo, à Rodez. Une longue (700 mètres) et large bande de dalles lisses, bordée d’arbres, reliant la nouvelle salle des fêtes à la nouvelle place d’Armes.

Depuis son ouverture, il y a quelques jours, cette nouvelle promenade est empruntée par de nombreux piétons. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne laisse personne indifférent. "C’est une belle réussite", estime Saïd, un jogger qui a désormais inclus cette portion urbaine dans son parcours sportif dominical. "J’ai vraiment hâte de découvrir l’ensemble, cet été, avec des feuilles aux arbres et le jardin public terminé", lâche le jeune homme.

"Nettement plus beau"

"Au départ j’étais plutôt opposé à ce projet de rénovation", poursuit un autre promeneur. Une opposition qui s’est nettement renforcée lorsque les bûcherons ont commencé à débiter à la tronçonneuse les magnifiques tilleuls qui bordaient l’avenue. "Si vous m’aviez interrogé à cette époque, je vous aurais dit le reste", déclare l’homme en esquissant un sourire. Mais aujourd'hui je dois dire que je suis assez satisfait du résultat. C’est nettement plus beau. La perspective sur la cathédrale est magnifique. Les lampadaires inclinés ajoutent une touche supplémentaire d’esthétisme. Et pour couronner le tout, ils ont aussi replanté des arbres. C’est donc très bien", conclut-il avant de poursuivre la balade au bras de son épouse.

"Il va y avoir des chutes"

Si la plupart parle de réussite, certains n’hésitent pas à émettre quelques réserves. Notamment par rapport au revêtement choisi pour la réalisation de cette vaste promenade. "Ces dalles sont belles mais peut-être un peu trop lisses. Il y a quelques semaines, lorsque le thermomètre est descendu sous zéro degré c’était très glissant par endroits. Il va y avoir des chutes", prédit un retraité qui déclare aussi en avoir informé la municipalité.

"Vieille chaudière rouillée"

Autre bémol, l'évacuation des eaux. "Les écoulements sont trop petits et trop rares. En cas de fortes pluies on risque d’avoir des surprises", craint Jean-Pierre qui en profite pour moquer le mariage des styles architecturaux qu’il n’estime "pas très judicieux". "Le musée Soulages ressemble à une vieille chaudière rouillée et le cinéma à un palais de verre. Je suis peut-être vieux jeu, mais ce n’est pas de mon goût et je trouve que cela ne va pas ensemble."