Plus de 4,7 millions de véhicules sur le viaduc en 2013

  • Par rapport à 2012, la baisse est de l’ordre de 15 000 véhicules, soit une quarantaine par jour en moyenne.
    Par rapport à 2012, la baisse est de l’ordre de 15 000 véhicules, soit une quarantaine par jour en moyenne. José A. Torres
Publié le
Pascal Laversenne

Pour la deuxième année consécutive, la fréquentation de l’ouvrage est en baisse. Toutefois, elle reste contenue (-0,3 %) par rapport
à 2012, notamment grâce à un bon deuxième semestre.

Dans la (courte) histoire du viaduc de Millau (il a été mis en service le 16 décembre 2004), 2012 aura été une année charnière. Pour la première fois en effet, la hausse constante du trafic sur une année complète depuis 2005 a été interrompue, l’ouvrage affichant alors une érosion de près de 2 % (1,9 %) de son trafic, marquée notamment par un fort ralentissement du transit des poids lourds.
Une baisse inédite et significative, que la Compagnie Eiffage du viaduc de Millau (CEVM), l’exploitant de l’ouvrage, a notamment mise sur le compte de la conjoncture économique, l’ensemble du trafic autoroutier français s’affichant à la baisse.
Ainsi, l’année 2013 était-elle attendue au tournant par l’exploitant afin de voir si cette première diminution du trafic se confirmait, et dans l’affirmative, dans quelles proportions.
Au final, si baisse il y a eu effectivement, elle reste relativement contenue puisque « seuls » manquent à l’appel une quinzaine de milliers de véhicules par rapport à 2012, avec un recul global enregistré de 0,3 %, pour 4 703 669 passages en douze mois.
CEVM trouvera assurément dans ces données de quoi se satisfaire dans la mesure où on ne peut pas dire que la conjoncture se soit franchement améliorée, mais aussi au regard d’un premier semestre qui avait fait état d’une érosion plus marquée encore.


Un deuxième semestre encourageant

Au 30 juin en effet, la baisse s’affichait à près de 1 % au global, le trafic des poids lourds étant de nouveau le plus en retrait (-2 %). Un constat qui avait fait dire au début de l’été à Emmanuel Cachot, le patron de CEVM, qu’un « exercice 2013 stable au final pouvait être considéré comme correct ».
Force est de constater que son vœu a été exaucé en partie puisque le deuxième semestre a permis de remonter légèrement la pente. Il faut dire que l’été y est pour beaucoup puisqu’un tiers du trafic annuel du viaduc de Millau se concentre sur les seuls mois de juillet et août.
CEVM attaque donc 2014 avec une confiance relative, même si, comme tous les ans à pareille période, il faudra faire passer aux usagers la pilule d’une nouvelle augmentation au péage début février. Les nouveaux tarifs ont d’ailleurs été arrêtés par l’exploitant, qui attend désormais leur validation par l’État.

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