Luche : "Atteindre les 300 000 habitants en Aveyron en 2025"

Dans un contexte économique particulièrement difficile, le conseil général aura bouclé 2013 sur quelques notes encourageantes que le président Jean-Claude Luche a souhaité souligner hier à l’occasion de sa présentation des vœux à la presse.

"Malgré de fortes contraintes budgétaires, nous sommes restés présents dans les investissements pour maintenir l’emploi-rachat des bâtiments d’ITA à Sévérac, implantation de Noz à Bozouls, abattoirs de Villefranche...- et nous avons ainsi favorisé l’inversion de la courbe du chômage en Aveyron. De plus, au cours de l’année, le Département a aidé plus d’une centaine de communes". En d’autres termes, "on a maintenu le cap".

300 000 Aveyronnais en 2025

Et Jean-Claude Luche annonce qu’il en sera de même en 2014, avec un budget consacré à l’action sociale augmenté de 152 à 155 M€, malgré une baisse de 1,8 M€ des dotations de l’État.

Poursuivre les investissements sur les routes, sur l’accès au très haut débit, sur les aides à l’économie (notamment Lisi Aerospace à Villefranche) est au menu de l’année qui s’ouvre avec comme fil rouge, le développement de l’attractivité du territoire. "Notre objectif est d’atteindre les 300 000 habitants en Aveyron en 2025", annonce-t-il.

Redécoupage cantonal

Dans l’immédiat, ce sont les municipales de mars qui focalisent l’attention. Jean-Claude Luche, 20 ans de mandats de conseiller général cette année, n’est "candidat à rien" et s’accorde un "rôle d’observateur", tout en étant prêt "à soutenir les élus qui ne font pas de politique politicienne", cette dernière "étant trop éloignée de l’intérêt général".

Au cœur du débat, le redécoupage cantonal anime toujours les esprits, en particulier au sein de la majorité départementale. Au-delà des actions ponctuelles de protestation le président Luche vient d’adresser un courrier au préfet pour relever une anomalie concernant la partition territoriale de Rodez, une partie de la commune du chef-lieu n’appartenant manifestement à aucun canton.

Au terme de sa démonstration, Jean-Claude Luche invite l’État "à revoir la copie" et à faire courir le délai de six semaines relatif à la consultation du conseil général sur la nouvelle carte cantonale dès que les services du préfet "m’auront transmis un projet purgé de toute erreur". Prévue le 17 janvier, cette consultation pourrait être repoussée de fait à la mi-février, "tout devant être arrêté par le Conseil d’État le 28 février, Ce qui paraît difficile", se réjouit presque le président qui a décidé par ailleurs d’interpeller les parlementaires sur "l’amateurisme de l’État": "Les Aveyronnais méritent mieux que de tels agissements".