Assises de l'Aveyron : Marc Féral "sait qu’il doit assumer son geste"

  • Jean-Paul Chardenoux a été tué en août 2010, devant un garage d’Espalion.
    Jean-Paul Chardenoux a été tué en août 2010, devant un garage d’Espalion. CL
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Charles Leduc

Justice. Accusé d’avoir assassiné Jean-Paul Chardenoux, en août 2010, l’ancien patron de la discothèque baraquevilloise Le Rétro sera jugé, du 13 au 17 janvier, au palais de justice de Rodez. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité

À partir de lundi après-midi, la cour d'assises de l'Aveyron tentera de faire la lumière sur les faits qui se sont déroulés le  18 août 2010 dans la cour du garage Auto Conseil à Espalion. Ce jour là, Jean-Paul Chardenoux, âgé alors de 48 ans, est mortellement blessé par Marc Féral, l’ancien gérant de la discothèque baraquevilloise Le Rétro qui toujours dans cette cour tentera de se suicider

Du 13 au 17 janvier, magistrats et jurés, ainsi que le ministère public, représenté par l’avocat général Bernard Salvador, auditionneront de nombreux témoins et, sans doute, se pencheront attentivement sur la personnalité de l’accusé.

Un homme qui "reconnaît les faits" et "sait qu’il doit assumer son geste", déclare son avocat, le pénaliste Me Luc Abratkiewicz. Un homme qui "regrette aussi profondément" son geste, "tétanisé à l’idée de faire face à la justice et, surtout, à la famille".

Les enfants de Jean-Paul Chardenoux "anéantis"

La famille, justement, est "encore extrêmement marquée par cet assassinat qui a été d’une extrême violence", souligne MFrançois-Xavier Berger, l’avocat des deux enfants de la victime et de leur mère. Des enfants "anéantis" qui "attendent, bien évidemment, ce procès depuis le premier jour, puisque nous savons que c’est Marc Féral qui a tué leur père"

Préméditation ou non

La cour d’assises devra, en tout cas -et c'est l'un des points clés du dossier- déterminer si l’ancien patron de discothèque a calculé son geste. L'avocat des enfants de la victime en est persuadé. "Nous comptons sur les débats pour que les jurés se persuadent de ce qui est, pour nous, une évidence", estime Me Berger. La présence du fusil et des balles dans la voiture de Marc Féral ou les témoignages faisant état de menaces de mort répétées à l'adresse de Jean-Paul Chardenoux, semblent d'ailleurs confirmer cette thèse.  

Si l’ordonnance de mise en accusation venait à retenir la préméditation de meurtre, Me Abratkiewicz refuse cependant de parler de "préméditation crapuleuse": "Nous sommes face à un acte de folie. Pas au sens psychiatrique du terme mais il s’agit d’un geste incontrôlé et irraisonné", rappelle le pénaliste, persuadé que son client ne cherchera pas à fuir ses responsabilités. "Il est coupable, et la seule victime est Jean-Paul Chardenoux".

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