Assises de l'Aveyron : "Marc Féral n'est pas fou mais il est dangereux"

A l'audience aujourd'hui, les juges se sont intéressés à la personnalité de Marc Féral. "Une personnalité pathologique avec une tendance émotionnelle labile, impulsive et interprétative" avaient déjà constaté les experts en charge de l'enquête. 

"L'enquête de personnalité permet de retenir chez l'intéressé des carences affectives fondamentales dues à des défaillances des fonctions maternelles et paternelles. Ce qui génère chez lui des troubles affectifs et comportementaux et une quête d'amour insatiable". 

Les psychologues ont également repéré chez l'accusé, "une tendance constitutionnelle à altérer la vérité, mentir et créer des histoires imaginaires auxquelles il finit par croire lui-même". De même que "des tendances à vouloir "manipuler" son interlocuteur".

Dans leurs conclusions, les psychologues retrouvent enfin chez Marc Féral, "une tendance à décharger ses tensions psychiques par des passages à l'acte impulsifs, la perte d'amour le renvoyant à une insécurité fondamentale."

"Suivi socio-judiciaire plus que nécéssaire"

Un second examen, psychiatrique cette fois, conclut "à un lien direct entre le passage à l'acte et une forte frustration sous tendue par un état de dépit, imputable au rejet d'une femme à laquelle il était attaché dans un système affectif de dépendance." 

Concernant sa relation avec Martine Cayron [son ex-compagne avec qui la victime entretenait une relation NDLR], "l'expert émet l'hypothèse que la jeune femme était son âme soeur, comme un double parfait de lui et qu'elle est devenue si importante que son absence a été destructrice." 

Des éléments confirmés en partie à la barre par l'expert psychiatre montpelliérain. "Marc Féral ne me paraît pas particulièrement influençable ou vulnérable". Selon lui, l'accusé qu'il juge avant tout "naïf",  "souffre d'une image peu favorable de lui même". Il présenterait également "une immaturité affective". "Marc Féral n'est pas fou, mais il présente une dangerosité sociale" conclut-il, préconisant enfin pour l'accusé un suivi socio-judiciaire, pour lui, "plus que nécessaire."